Dead Man Talking aux Cinevox Happenings
Magique, juste magique !

La vie est faite de petits instants précieux. Des moments miraculeux où une étincelle, soudain, embrase le quotidien. Dans la courte existence de Cinevox, la soirée d’hier restera comme un de ces formidables déclics qui rendent heureux. Comme une date-clé; la récompense d’une implication constante au service du cinéma de chez nous; un repère qui nous rappellera toujours pourquoi ce projet a été créé et pourquoi il est capital de le poursuivre avec le même enthousiasme.

 

 

 

 

Ce jeudi donc, les Cinevox Happenings accueillaient dans la salle féérique du Grand Eldorado de l’UGC de Brouckère (le cadre est important), la véritable avant-première mondiale de Dead Man Talking en présence de l’équipe. Nous avions vu le film, nous savions que, plus que tout, nous voulions le défendre et nous battre pour l’aider à exister dans un contexte concurrentiel très compliqué. L’aider à se rapprocher du grand public. Et pousser les spectateurs vers lui avec la certitude que beaucoup passeraient ainsi une soirée formidable.

 

 

Ce film, nous y croyions depuis longtemps, mais au moment de nous rendre sur le tournage (voir ICI), nous ne pouvions pas prévoir, bien sûr qu’il serait si réussi. Et puis, nous l’avons découvert. Et immédiatement, nous avons su que nous voulions en faire la vedette de ces Film Days, que cette rencontre était l’évidence même. Autant vous dire que ça n’a pas été très simple: un film de la classe (de l’importance) de Dead man Talking, tout le monde entend se l’approprier; en exclusivité si possible. Mais les producteurs, le réalisateur et les distributeurs (dans cet ordre), nous ont fait confiance. Et finalement, la fête a eu lieu. Déjà, une apothéose.

 


Un Grand Eldorado comble, une équipe presque au complet quitrépigne en se demandant comment ce film qui mûrit depuis quinze ans va être reçu, un producteur qui tremble littéralement: d’impatience certes, mais aussi de trouille. « Et si les gens n’aiment pas? » De ce côté, on n’a aucun doute. On tente de le rassurer. On voit mal comment le public pourrait ne pas accrocher à ce délire gonflé (nous y reviendrons), tellement bien écrit, joué, mis en scène et maîtrisé qu’une réaction tiède nous semble inconcevable.

 

 

Pendant la projection, on sent que le public vibre. Dans une grande salle comme celle-là, garnie comme rarement, ce sont des évidences que l’on perçoit très vite. Une sensation de communion qui rend le cinéma si formidablement unique.

 

 

Comme de bien entendu, dès que les premières lignes du générique final apparaissent, ce n’est pas le silence, ni quelques clap-clap polis qui l’accueillent. Mais un tonnerre d’applaudissements qui  gronde. Instantanément, les gens se lèvent, non par habitude ou par convenance, mais par pur enthousiasme. Par réflexe. Pour manifester leur joie, leur reconnaissance, leur admiration. Ce moment-là est tout simplement exceptionnel. On ne parle pas. Pas parce qu’il n’y a rien à dire, mais parce que les gorges sont serrées.

 

 

Au début Patrick Ridremont la joue soft, très détaché, comme à son habitude. Mais à mesure que l’ovation se prolonge, irréelle, on sent sa belle assurance se fissurer. Virginie Efira, elle, n’a pas ce formidable self-control. D’abord, elle sourit, applaudit Patrick, regarde autour d’elle puis craque d’une pièce, les larmes coulent. Elle sanglote. Ce n’est pas du cinéma. Ce film elle en a tellement entendu parler  depuis quinze ans que cet accueil-là la bouleverse. On la voit fière et heureuse.

 

 

 

Jean-Luc Couchard, lui, ne se sent plus. On l’a rarement vu aussi expansif, lui qui est plutôt timide dans la vie de tous les jours. Un vrai Marsupilami, bondissant, rayonnant.

« Je n’avais pas encore vu le film, c’est merveilleux », nous confie-t-il.

 

 

Quant aux producteurs, Serge de Pouques et Sylvain Golberg, ils congratulent leurs troupes. Ils y ont cru depuis le début, ce qui n’avait rien d’évident. Ils ont soutenu le projet, lui ont donné les moyens d’exister et de se transcender. Aujourd’hui, le duo de Nexus factory savoure. Et c’est beau.

 

 

Toute l’équipe se réunit alors sur scène, on pense à Christian Marin, formidable dans son dernier rôle et on s’emballe autour de la performance de Denis MPunga que beaucoup considèrent comme la grande révélation de Dead Man Talking. Il suffit d’entendre l’ovation particulière qui salua son nom pour comprendre que ce comédien a frappé les imaginations (on en reparle bientôt).

 

 

Une soirée réussie ne peut pas s’achever ainsi, brusquement, et tous les spectateurs ont eu ensuite l’occasion de se retrouver pour un long cocktail où les acteurs étaient très sollicités : une photo par ici, un autographe par là. Et des compliments partout. La joyeuse bande s’y prête d’autant plus volontiers que l’ambiance est formidablement conviviale.

 

 

Revivrons-nous le même genre d’évènement samedi à Rocourt où Dead Man Talking sera à nouveau présenté avec une bonne partie de l’équipe?  C’est en tous cas un nouveau Cinevox Happening à pointer dans votre agenda. Histoire de voir si le valeureux Liégeois est aussi chaleureux que le public bruxellois. Le défi est lancé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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