Smells like Nexus Spirit (2/2)

Serge de Poucques et Sylvain Goldberg, les Nexus Boys ont le vent en poupe.

La semaine dernière (lire ici), on vous a parlé de leur rencontre, de leurs succès présents, de leurs ambitions.

Mais le line-up qu’ils vont nous proposer dans les semaines à venir est juste hallucinant. Les preuves de ce grand braquage ? On les a réunies dans cette deuxième partie de notre article un peu trop fleuve pour être publié en une seule fois sur le Net….

 

 

 

LINE-UP DE FOLIE

 

L’histoire de Nexus factory est donc celle d’une longue et patiente ascension, soudain concrétisée par une série de succès qui s’enchaînent et propulsent le tandem, aujourd’hui à la tête d’une équipe jeune et fort dynamique, au top belge.
Un gros succès peut toujours être le fruit du hasard. Trois à la suite vous amènent dans une autre dimension.

Les Nexus Boys auraient pu se reposer sur leurs lauriers après ces trois succès. Ils ont au contraire choisi d’enclencher la surmultipliée.
Une série de longs métrages qu’ils ont coproduits arriveront ces prochains mois dans les salles.
La liste est impressionnante:

 

– Les gorilles avec Joey Starr et Manu Payet, en coproduction avec LGM

 

La résistance de l’air avec Reda Kateb, Ludivine Sagnier et Tchéky Karyo, en coproduction avec Iconoclast et Gaumont.

 

 

Pourquoi j’ai pas mangé mon père, en tandem avec uMédia pour la Belgique, film d’animation de Jamel Debouze qui est d’ailleurs venu enregistrer ses voix au studio l’Équipe à Bruxelles il y a très peu de temps.

 

Arrêtez-moi là avec Reda Kateb, Léa Drucker et… Erika Sainte. Coproduction avec Legato Films.

 

Bamberski, avec Daniel Auteuil, réalisé par Vincent Garenq (Présumé coupable) évoque l’incroyable aventure de ce père parti en Allemagne chercher le meurtrier de sa fille pour le faire condamner par la justice française. Coproduction avec LGM.

 

Connasse, princesse des cœurs, imaginé à partir de la pastille du Grand Journal, et porté par Camille Cottin.

 

copyright Nolia cinema

 

Un début prometteur d’Emma Luchini avec son père, Fabrice, mais aussi Manu Payet, Zaccharie Chasseriaud (Les géants, Au nom du fils, Tango Libre) et … Veerle Baetens (The Broken Circle breakdown). En coproduction avec Nolita Cinéma (Les souvenirs) et Les Productions Maison.

 

Taularde, d’Audrey Estrougo avec Sophie Marceau, Suzanne Clément, mais également Pauline Burlet et Anne Coesens. Un film produit en France par Rouge international, la compagnie de… Julie Gayet et Superprod, qui fut le coproducteur français de Dead Man Talking.

Tout est en tout. Et inversement.

 

Huit films français, prêts à sortir, coproduits par une seule société belge: c’est à la fois inédit et totalement sidérant…. Mais ce n’est pas tout. Loin de là.

 

Pour le moment, Nexus prépare avec son partenaire français historique, LGM, deux films qui devraient marquer les esprits : Vicky Banjo écrit par Victoria Bedos (coscénariste, à l’origine de La Famille Bélier) qui y joue le rôle principal et La Grande cuisine, remake réactualisé par Florent Emilio-Siri (Nid de guêpes, Cloclo), de … La cuisine au beurre. Gérard Lanvin et Franck Dubosc reprendront les rôles de Fernandel et Bourvil.

 

 

WALKING ON THE MOON

 

À côté de ce line-up 100% français, on attend aussi avec une réelle impatience la sortie belge du très improbable et hyper ambitieux Moonwalker dont nous avons découvert en primeur un trailer dacapant.

Ce délire s’annonce tout simplement énorme.Nexus Factory s’est donné à fond dans la coproduction et la fabrication de ce projet fou. Ils ont embarqué la société flamande Potemkino (Peter de Maegd) dans l’aventure.
Initié et porté en France par la société Partizan Films (Georges Bermann), producteur historique de Michel Gondry, Moonwalkers a été réalisé par Antoine Bardou-Jacquet sur un scénario de Dean Craig, mais le casting est anglo-saxon. Il est emmené par l’Américain Ron Perlman (Hellboy, la série Sons of Anarchy), Rupert Grint (Ron Weasley dans la série Harry Potter) et Robert Sheehan repéré dans la série The Misfits ou la trilogie Red Riding (d’après l’œuvre de David Peace).

Plus la délicieuse Erika Sainte et  un étonnant Tom Audenaert, dans des rôles-clefs. On ne vous dit que ça…..

 

 

Le scénario est totalement halluciné : un agent américain un peu givré est envoyé en Angleterre pour rencontrer… Stanley Kubrick. Nous sommes en juillet 1969 et la CIA a très peur que la mission Apollo ne puisse se poser sur la lune. Elle décide donc de mettre en scène un faux alunissage par le réalisateur de 2001, l’Odyssée de l’Espace. Juste au cas où…

Évidemment, tout va partir en vrille sur fond de rock psyché, de substances illicites et de petites magouilles entre dangereux truands prêts à tout.

 


Ce délire, entièrement tourné en Belgique, vient d’être proposé en Première Mondiale au festival du film indépendant South by Southwest à Austin, un des événements américains les plus branchés de l’année ciné.

Et là-dessus, tout le monde se dit que Nexus va s’offrir une année sabbatique bien méritée.
Mais pas du tout.

 

EN TOURNAGE

 

Histoire de ne pas perdre le rythme, Nexus Factory coproduit avec la société française Légende Films (Ilan Goldman), le nouveau film d’Éric et Ramzy, réalisé par Eric Judor. Préparé sous le titre l’Aréoport, il s’appellera finalement La Tour de contrôle infernale. Les deux compères coordonnent actuellement le tournage en Belgique.

 

 

Sur le tournage de La Tour de contrôle infernale, avec un des « acteurs » du film

Comme en témoigne quelques photos qui illustrent cet article, nous sommes allés rendre visite à l’équipe à Lint aux Studios AED où sont construits des décors très impressionnants, minutieusement reconstitués. Dans ce Disneyland belge, Sylvain s’amuse comme un gamin. L’équipe du film également. Ça fait plaisir à voir.

 

 

Comme souvent sur les projets que Nexus amène en Belgique, une bonne partie de l’équipe technique est belge. «Ici, les techniciens belges et français travaillent en harmonie dans une ambiance détendue et rigoureuse. C’est exactement ça l’esprit NEXUS ! » s’amuse à dire Sylvain.

 

 

Ce sera encore le cas pour le tournage suivant, au moins aussi inattendu. C’est en effet Nexus qui coproduira et sera le producteur exécutif belge des… Visiteurs 3 La terreur.

Pour le coup, ils sont associés à Gaumont et à un producteur tchèque qui supervisera la partie du tournage qui se déroulera en Europe de l’Est.

 

Au casting Christian Clavier et Jean Reno, bien sûr, mais également Karin Viard, Franck Dubosc, et une foule d’acteurs belges parmi lesquels Stéphanie Crayencour (photo par Nanna Dís), Éric de Staercke, Jean-Luc Couchard, Christian Hecq, Christelle Cornil, Alexandre Von Sievers, ou le jeune… Elliot Goldberg (10 ans) qui a décroché un fort joli rôle.

 

Sylvain Goldberg s’empresse de préciser: « Je n’y suis pour rien, mon fils a été repéré par Coralie, la directrice de casting, et, parmi d’autres petits garçons, a passé plusieurs étapes de casting… pour finalement être choisi par Jean-Marie Poiré et Christian Clavier. Je suis super heureux pour lui car il va vivre une formidable expérience » .

 

A l’évidence, les chiens ne font pas des chats.
Quinze jours de tournage sont prévus en Wallonie, notamment en région namuroise.
Ces deux films sont le fruit d’une collaboration avec BNP Paribas Fortis Film Fund.

 

LA FIBRE ARTISTIQUE

 

Parallèlement à ces quelques petits travaux pratiques, Nexus encadre aussi trois séries télé: Les sept nains et moi, une étonnante production hybride pour les djeuns mêlant acteurs réels ricains et animation à la manière des schtroumpfs qui sera tournée à Liège, la série Popples, mignonne et très colorée pour les tout petits et la deuxième saison de Sammy qui enchaînera sur le smash incroyable de la première, vendue déjà dans de très nombreux pays.

 

 

Ce projet autour de l’univers de Ben Stassen est pour Sylvain Goldberg une occasion idéale de jumeler ses deux passions: la production bien sûr et la musique. 
Avec son ami virtuose Matthieu Gonet, il a composé la musique des deux saisons de Sammy, mais aussi celle de l’attraction adaptée du futur long métrage du réalisateur belge: Robinson.

« J’ai co-composer Je voudrais tout te dire, une chanson qui se trouve sur le nouvel album de Maurane. J’ai travaillé sur la musique en tête à tête avec elle. La chanson parle de sa fille dont je suis très proche de coeur. La musique, c’est vraiment ma passion n°1: les bandes originales auxquelles j’ai pu participer sont un immense bonheur pour moi. Ma collaboration avec mon ami Matthieu Gonet a commencé sur Dead man talking. Depuis, on continue. C’est un musicien tellement talentueux. Matthieu, c’est le John Williams français! Travailler en binôme avec lui est un cadeau inestimable pour moi ».

 

 

 

Ce qui nous ramène à cette fibre artistique qui unit Sylvain et Serge, et qui est pour beaucoup dans l’identité de la société qu’ils ont créée.
Depuis le 24 février, alors que Sylvain est aux États-Unis pour travailler… sur de nouvelles collaborations totalement inédites au niveau belge que nous aurons l’occasion d’évoquer dès qu’elles se seront concrétisées, Serge de Poucques passe une partie de son temps au théâtre du Public pour assister aux représentations de Casanova, pièce qu’il a écrite et dont nous vous avons parlé ici.

 

L’autre projet du grand Serge réunit écriture et cinéma : « Je termine actuellement l’adaptation de la bande dessinée, Quelques jours ensemble avec ma compagne Catherine Olaya. On est parti de la BD, mais on s’est approprié l’histoire. Les droits sont acquis, le scénario devrait être finalisé dans les mois à venir. Sylvain le produira. Je ne me vois pas « vendre » ce projet à des coproducteurs. Mais je suis certain que Sylvain va très bien faire ça, lui. »

 

Complémentaire et efficace, le duo qui préside aux destinées de Nexus Factory n’a pas fini de nous étonner. Ayant choisi d’emblée une voie différente, en marge dans un paysage belge en pleine mutation, ces deux hyperactifs surfent actuellement sur la crête d’une vague dont on ne sait pas encore jusqu’où elle les emmènera.

Quel est donc ce proverbe qui leur colle si bien à la peau? Ha oui: l’avenir appartient aux audacieux. 
Mais l’avenir c’est aujourd’hui leur présent.

Et ils en profitent pleinement !

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