Agenda des sorties : tous les films belges [07/04/2016]

Quels sont les films à l’affiche? Ceux qu’on annonce? 

Si vous voulez vous éclater au ciné ou planifier vos prochaines sorties en solo, en amoureux, entre amis ou en famille, voilà d’angoissantes questions existentielles qui doivent être résolues sans délai.

Pour vous aider, Cinevox propose des articles mis à jour très régulièrement.

Bienvenue dans un espace d’information qui n’existe nulle part ailleurs.

 

[Édition du 7 avril 2016]

 

 


Tourné en février et mars 2015, Les Premiers, les derniers est le nouveau long métrage de Bouli Lanners. Après Ultranova, Eldorado et les Géants, Bouli continue de tracer son sillon très personnel avec un projet original qui fait vraiment envie.

Comme le cinéaste nous l’avait expliqué quand nous l’avions rencontré sur les tournages de Tous les chats sont gris (ici ) et Je suis mort, mais j’ai des amis (ici), il s’agit d’un film sombre, dans un univers décalé aux allures post-apocalyptiques.

Dans une plaine infinie balayée par le vent, Cochise et Gilou, deux inséparables chasseurs de prime, sont à la recherche d’un téléphone volé au contenu sensible. Leur chemin va croiser celui d’Esther et Willy, un couple en cavale.

Et si c’était la fin du monde ? Dans cette petite ville perdue où tout le monde échoue, retrouveront-ils ce que la nature humaine a de meilleur ? Ce sont peut-être les derniers hommes, mais ils ne sont pas très différents des premiers.

Le réalisateur y tient un des deux rôles principaux avec son copain Albert Dupontel. Le reste du casting est fort alléchant puisqu’on retrouvera David Murgia, Suzanne Clément, Michael Lonsdale, Philippe Rebbot, Serge Riaboukine, Lionel Abelanski, Virgile Bramly et Max von Sydow.

Présenté dans la section Panorama au festival de Berlin, Les Premiers, les derniers a remporté deux prix.

La bande-annonce (ICI) est magnifique.

Lire ICI notre avis sur le film

 

 


Pour Felix van Groeningen, Belgica est l’importantissime successeur de The Broken Circle Breakdown et La Merditude des Choses.

Belgica suit les pas de deux frères, qui bien que tout les oppose, ouvrent ensemble un bar. Malgré le succès, leur fraternité se transforme malgré eux en rivalité..

Les deux protagonistes, proches, mais animés par une tenace rivalité, sont interprétés par Tom Vermeir et Stef Aerts (Adem). On retrouve aussi au générique Charlotte Vandermeersch , Boris Van Severen , Dominique Van Malder , Sam Louwyck ou encore Jean-Michel Balthazar.

Le scénario original est cosigné par le réalisateur et Arne Sierens qui ont déjà travaillé ensemble sur Dagen zonder lief.

Belgica sera sans doute le dernier film belge de Felix Van Groeningen pour quelques années puisqu’on a officiellement annoncé que le réalisateur belge avait signé avec la société de Brad Pitt aux Etats-Unis pour tourner son premier long américain (lire ICI)

La première mondiale du film a eu  lieu aux USA, au festival de Sundance où le réalisateur a carrément décroché le prix du meilleur réalisateur.  Netflix vient en outre d’acquérir les droits du film pour l’essentiel de son territoire (à l’exclusion de quelques pays dont la Belgique)

 

Lire ICI notre billet sur le film

 

 

 

Produit par Iota, Keeper est le premier long métrage de Guillaume Senez, remarqué avec son court métrage UHT.

Le film focalise son attention sur Maxime et Mélanie. Ils ont 15 ans. Ils s’aiment. Ensemble, ils explorent leur sexualité avec fougue et maladresse. Jusqu’au jour où Mélanie découvre qu’elle est enceinte. Maxime sur le point de débuter une carrière de footballeur dans un grand club accepte mal la nouvelle, puis se conforte dans l’idée de devenir père. Il convainc alors Mélanie de garder l’enfant…

Pour son casting, Guillaume Senez a choisi le Suisse Kacey Mottet Klein, la Française Galatea Belugi et un duo belge composé de Catherine Salée et Sam Louwyck. Sans oublier Laetitia Dosch.

Déjà primé à Locarno (Label Europa Cinema), Hambourg (Young Talent award), Varsovie (mention spéciale), Bienne (Prix du Jury Jeune) et Namur (Prix de la Critique), Keeper a reçu le prix du meilleur film lors du 33e Torino film festival. Et continue à empiler les récompenses partout où il passe.

Premières images ICI, notre présentation ICI
N
otre critique du film ICI

 

 


Produit par nWave Pictures, Robinson Crusoë est une très libre adaptation de l’histoire classique, racontée ici par Mardi… par un perroquet.

Réalisé en 3d par une équipe réunie à Bruxelles, ce nouveau long métrage de Ben Stassen et Vincent Kesteloot impressionne dès ses premières images. Il pourrait très bien devenir rapidement le plus gros succès de toute l’histoire du cinéma belge, un titre déjà détenu par N’Wave avec Le Voyage extraordinaire de Samy (plus de 10 millions de spectateurs à travers le monde) – Lire ICI

Le film sera diffusé à travers le monde en 2016, probablement pour les vacances de Pâques chez nous, juste après sa sortie… américaine.

Nous avons consacré une capsule Cinevox au film : ICI

Deux articles truffés d’interviews vidéo sont à regarder ICI et ICI

Notre critique du film est à déguster ICI

 

 

À la mort de son frère, Lucie se sent soudain étrangère à sa propre vie jusque-là « si parfaite ». Elle s’enfuit au Japon et se réfugie dans un petit village au pied des falaises. Nathan disait avoir trouvé la paix là-bas, auprès d’un certain Daïsuké. En suivant la trace de ce frère disparu, Lucie a l’espoir de se rapprocher de lui une dernière fois. Mais dans ce lieu étrange, à la fois hostile et accueillant, c’est sa propre histoire qu’elle va redécouvrir.

 

Le Cœur Régulier est l’adaptation d’un roman d’Olivier Adam. Le deuxième long métrage de Vanja d’Alcantara réunit un duo d’acteurs franco-belges épatants : Isabelle Carré et Fabrizio Rongione. Face à eux, trois comédiens japonais : Jun Kunimara, Mugi Kadowaki et Ando Masanob.

 

Pour la troisième fois, Vanja d’Alcantara retrouve ici Ruben Impens, son chef op fétiche à qui on doit aussi la photographie de La Merditude des Choses, Adem, Brasserie Romantiek, Offline ou du mythique The broken circle breakdown de Felix Van Groeningen avec lequel il a récemment travaillé sur  Belgica.

 

 

 

Prix Cinevox au dernier FIFF, je me tue à le dire de Xavier Seron a épaté tout le monde pour son audace et sa maîtrise. Pour l’interprétation superlative de Jean-Jacques Rausin, aussi. Le festival de Palm Springs a d’ailleurs donné raison au jury de cinéphiles namurois en couronnant le film lors de son édition 2016.

 

OVNI singulier, Je me tue à le dire raconte une tranche cruciale de la vie de Michel Peneud. Pas la plus heureuse qui soit. Car Michel a peur de mourir.

Trentenaire angoissé et hypocondriaque, ce brave garçon chevelu et barbu, très poilu aussi, accompagne sa mère malade, rongée par le crabe. Une chose est certaine : s’il aime follement sa génitrice, il n’a pas envie de finir comme elle. Or depuis qu’il a décidé de mettre en vente la demeure familiale et de placer sa mère dans une maison de convalescence, Michel commence à perdre des plaques de cheveux, une grosseur inquiétante est apparue dans sa poitrine. Rarement, psychosomatisation aura été plus spectaculaire.

Ces symptômes ne sont pas sans rappeler le cancer de sa mère, mais même si le médecin lui assure que c’est bénin, il n’est pas convaincu : pourquoi propose-t-elle à Michel d’effectuer un prélèvement? Désormais, Michel en est certain : il est foutu.

Entre éclats de rire et émotion, ce premier long métrage très esthétique, filmé en noir et blanc, est une des meilleures surprises de l’année. Le prix remporté à Namur lui offre une semaine de promo en salles avant sa sortie en salles: de quoi peut-être attirer l’attention des spectateurs sur sa singularité.

 

 

 

Produit par Tarantula, Baden Baden conte un chapitre de l’histoire d’Ana, initiée avec deux courts métrages. Dans Pour toi, je ferai bataille, le personnage d’Ana apparaît pour la première fois au sortir de l’adolescence, trouvant dans l’armée, dans la discipline et parfois même dans l’aliénation, une béquille pour être au monde. C’est clairement le film le plus autobiographique de sa réalisatrice.

Le film réalisé dans le cadre de ses études a récolté entre autres le Léopard d’Argent à Locarno, deux prix d’interprétation pour Salomé Richard et le grand prix du festival international d’Hambourg. Il a circulé dans plus de 50 festivals.
La seconde apparition d’Ana dans Les navets blancs empêchent de dormir marque un changement dans son personnage. Elle vit une rupture amoureuse et avance un peu plus encore vers l’âge adulte. Le film a également été sélectionné dans de nombreux festivals et a obtenu des prix à Uppsala, Belo Horizonte et Cabourg.

Elle est aujourd’hui arrivée à un point névralgique de son évolution : Ana cherche à devenir une adulte. Elle a 24 ans et quitte un tournage de film sur lequel elle ne trouvait pas sa place pour revenir à Strasbourg, la ville de son adolescence.

Elle se donne pour mission de changer la baignoire de sa grand-mère pour une douche de plain-pied, configuration plus adaptée à son âge avancé. Le temps d’un été, une ancienne passion amoureuse ressurgit, sa mamy est hospitalisée et Ana tente de se débrouiller avec la vie.

En février, le film a été présenté au Festival de Berlin.

 

 

 

Deuxième long métrage de Géraldine Doignon, Un homme à la mer a été produit par Helicotronc.

Mathieu y est un biologiste marin. À 35 ans, il passe son temps sur son microscope, à découper de minuscules cadavres d’organismes marins. Il n’est pas heureux. Sa passion, c’était être en mer et il vit entre quatre murs.

Mais un événement inattendu va brusquement changer sa vie : Christine, sa belle-mère, fugue. C’est une surprise pour tous. Attiré par cet élan et curieux de la comprendre, Mathieu part à sa recherche. Il va la retrouver dans une maison au bord de la mer et découvrir enfin cette femme qu’il côtoyait sans la connaître vraiment. Grâce à elle, il va sentir grandir en lui le même désir de reprendre sa vie en main.

Après De leur vivant, émouvant huis clos familial, Géraldine ouvre l’espace et propose un casting basé sur des gens qu’elle admire particulièrement: Yoann Blanc, Jo Deseure, Christian Crahay, et Bérangère Bodin forment le quatuor central de ce drame optimiste.

Le film proposé en Première Belge durant le Be Film festival nous a é-pa-té !
En plus c’est le premier film avec le héros de La Trêve en vedette, c’est dire s’il est subitement devenu un sujet d’excitation pour la planète ciné.

 

Premières images ICI

Notre avis ICI

 

 (photo de tournage – Kaos Films)

 

Une bibliothécaire canadienne qui habite le Grand Nord reçoit un jour une lettre de sa tante qui a 88 ans. C’est un appel au secours: la vieille dame va être placée dans une maison de retraite et ne veut pas y aller. Fiona, la Canadienne, saute alors dans le premier avion. Direction : Paris.

Mais rien ne se déroulera comme prévu: la tante n’est pas là, elle tombe dans la Seine, perd tout ce qu’elle a… Tout s’enchaîne, de mal en pis.
N’écoutant que son bon cœur opiniâtre, Fiona va néanmoins se mettre à la recherche de sa parente, épaulée par un SDF qui lui pourrit la vie.

Paris, pieds nus est donc l’histoire de trois personnes perdues à Paris comme le souligne assez explicitement le titre anglais du film: Lost in Paris. Mais définir ce film par son pitch est une approche à la fois classique… et forcément très incomplète.
Préciser qu’il est le quatrième long métrage d’Abel et Gordon, les clowns trublions, hilarants et poétiques, est une indication beaucoup plus intéressante, car de l’Iceberg, à la Fée en passant par Rumba, ces deux-là ont créé un univers qui ne ressemble à rien de connu dans le petit monde du 7e art. Leur approche surréaliste, basée sur le travail des corps avant de s’appuyer sur les mots ou les rebondissements scénaristiques est formidablement originale… et terriblement rafraîchissante.

 

 

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