Une belge histoire et Jérémie Rénier, François Damiens et Cécile de France sur les marches cannoises

On espère toujours voir nos auteurs et films belges à Cannes, tant le Festival a offert depuis toujours une formidable caisse de résonance aux cinémas du Plat Pays. Point de Dardenne ou Joachim Lafosse cette année, ni même les films que l’on attendait, peut-être, mais que l’on découvrira plus tard. Mais le Festival aura néanmoins un petit accent belge, grâce à nos comédiens, et à un joyeux documentaire, La belge histoire du Festival de Cannes d’Henri de Gerlache, en Sélection officielle à Cannes Classics.

 

 


La belge histoire du Festival de Cannes

 

Raconté par Stéphane de Groodt, ce film se présente comme un road movie joyeux à la découverte du cinéma belge présent à Cannes depuis 70 ans. Les cinéastes d’hier dialoguent avec ceux d’aujourd’hui pour dresser le portrait d’un cinéma hétéroclite et libre. Une belge histoire du plus grand festival au monde. Depuis 1947, la Belgique y a toujours été présente. Henri Storck, André Delvaux, Raoul Servais, Jaco Van Dormael, les frères Dardenne,… sont pour toujours au générique du Festival de Cannes.

 

Ce documentaire vise donc à dresser le portrait d’une grande partie de ce cinéma belge qui s’est construit et a grandi au fil du temps avec le festival de Cannes depuis 70 ans. Pour filmer cette histoire originale, l’équipe a pris la route afin de proposer un voyage décalé à bord d’un camping-car aménagé en maison ambulante de souvenirs de Cannes. Ils traversent les époques du cinéma belge en s’arrêtant chez des personnalités qui ont participé à l’histoire du festival tout au long de la route avant d’arriver sur la croisette pour le 70ème festival. Au fil des années qui se mélangent et d’une route pleine de détours direction Cannes, le camping-car se balade dans les paysages, chez les protagonistes des films, chez les comédiens, sur les lieux de souvenirs des films belges présents au festival depuis 1947.

 

 

Le film est réalisé par Henri de Gerlache, auteur et réalisateur d’une vingtaine de documentaires diffusés dans le monde entier, dont Hollywood au pied du terril en 2015. La belge histoire du Festival de Cannes est produit par Alizé Production, en coproduction avec la RTBF et Proximus. Le film sera d’ailleurs diffusé sur La Une le 24 mai à 22h.

 

 


Jérémie Rénier

 

Après Les Amants Criminels en 1999, son après-Rosetta qui contribua à l’installer durablement dans le paysage cinématographique français, et l’inoubliable Potiche en 2010, qui  lui vaut un Magritte du Meilleur second rôle masculin, Jérémie Rénier retrouve donc pour la troisième fois le réalisateur français François Ozon pour L’Amant Double, une histoire d’amour fou à l’aura sulfureuse, en témoigne la première photo dévoilée il y a quelques semaines, et le teaser qui a suivi.

 

 

Face à Jérémie Rénier, qui interprète Paul, on retrouve une autre actrice fétiche d’Ozon, la jeune Marine Vatch. Elle y incarne Chloé, une jeune femme fragile et dépressive, qui entreprend une psychothérapie et tombe amoureuse de son psy, Paul. Quelques mois plus tard, ils s’installent ensemble, mais elle découvre que son amant lui a caché une partie de son identité.

A la photo, on retrouve le Belge Manu Dacosse, chef opérateur notamment de Fabrice du Welz, du duo Cattet & Forzani, mais aussi récemment de La Dame dans l’auto avec un fusil de Joan Sfar, ou encore Un petit boulot de Pascal Chaumeil. Aux costumes on retrouve également une Belge, Pascaline Chavanne, fidèle complice du réalisateur, qui officie également sur Rodin, le nouveau film de Jacques Doillon avec Vincent Lindon dans le rôle-titre, sélectionné en compétition officielle, et coproduit par les Bruxellois d’Artemis.

 

L’Amant Double, coproduit en Belgique par Scope Pictures, est sélectionné en Compétition Officielle. La sortie belge est annoncée le 14 juin.

 


 

François Damiens et Cécile de France

 

C’est un duo inédit de comédiens belges que l’on retrouve en haut de l’affiche du troisième film de la réalisatrice française Carine Tardieu, Otez-moi d’un doute: François Damiens et Cécile de France. Ils se sont peut-être croisés aux César en 2016, où tous deux étaient nommés (François Damiens pour Les Cowboys de Thomas Bidegain, et Cécile de France pour La Belle Saison de Catherine Corsini), mais c’est la première fois qu’ils se retrouvent devant la caméra, une rencontre que l’on imagine forcément drôle et tendre.

 

 

Erwan, inébranlable démineur breton, perd soudain pied lorsqu’il apprend que son père n’est pas son père. Malgré toute la tendresse qu’il éprouve pour l’homme qui l’a élevé, Erwan enquête discrètement et retrouve son géniteur : Joseph, un vieil homme des plus attachants, pour qui il se prend d’affection. Comme un bonheur n’arrive jamais seul, Erwan croise en chemin l’insaisissable Anna, qu’il entreprend de séduire. Mais un jour qu’il rend visite à Joseph, Erwan réalise qu’Anna n’est rien de moins que sa demi-sœur. Une bombe d’autant plus difficile à désamorcer que son père d’adoption soupçonne désormais Erwan de lui cacher quelque chose…

 

Le film, coproduit en Belgique par uMedia, sortira en France le 6 septembre prochain. On retrouve également au générique Guy Marchand, André Wilms, Alice de Lencquesaing ou encore Esteban.

 


 

Erika Sainte et Laura Verlinden

 

On retiendra également que deux jeunes autres actrice belges pourraient fouler les marches du Palais. Erika Sainte montera peut-être les marches bleues d’Un certain regard pour Jeune Femme, le premier film de la réalisatrice française Léonor Serraille. Quant à Laura Verlinden, elle montera peut-être les marches rouges avec l’équipe de Happy End, le nouveau film du réalisateur autrichien Michael Haneke, avec Isabelle Huppert, Jean-Louis Trintignant et Mathieu Kassovitz.

 


 

Courts métrages!

 

Notons enfin que s’il n’y a pas de long métrage majoritaire belge retenu cette année, il y aura bien deux courts métrages!

 

Paul est là de Valentina Maurel fait partie des 16 films d’écoles qui seront présentés dans la sélection de la Cinéfondation à l’occasion du 70ème Festival de Cannes. Comme Poubelle d’Alexandre Gilmet l’année dernière, Paul est là est issu de l’atelier de réalisation de l’INSAS, prestigieuse école d’art bruxelloise. Il a été choisi parmi 2600 courts métrages venus du monde entier et concourra pour l’un des trois prix remis dans cette catégorie.

 

Film de fin d’études de la jeune réalisatrice Valentina Maurel, Paul est là raconte l’histoire d’un retour en arrière, comme un fantôme inopportun qui sonne à la porte. Paul est là, et sa présence agaçante va encore bouleverser le quotidien de Jeanne.

 

Côté flamand, c’est Camouflage de la réalisatrice Imge Özbilge (étudiante au KASK à Gand) qui prendra part à la compétition.

 

 

Enfin, et toujours dans la section Cannes Classics, le Festival remontrera une sélection de courts métrages qui ont marqué son histoire, dont Harpya de Raoul Servais, Palme d’Or du Meilleur court métrage en 1979!

 

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