Belle sélection belge pour le prestigieux Festival de documentaires Visions du Réel

La 48ème édition de Visions du réel, Festival International de Cinéma de Nyon, aura lieu du 21 au 29 avril 2017. Il s’agit de l’un des plus prestigieux festivals de documentaires au monde, et une sélection en son sein constitue une belle reconnaissance pour un film documentaire, quel que soit son format. Quatre films belges francophones (deux longs, un moyen et un court métrages) y prendront part cette année.

 


Montré en première mondiale, le dernier documentaire de Pierre-Yves Vandeweerd (Les Tourmentes, Territoire Perdu, Le Cercle des Noyés), Les Eternels, concourra dans la très sélect Compétition internationale longs métrages.

 

On appelle éternels ceux qui souffrent de la mélancolie d’éternité. Convaincus que la mort ne peut avoir raison de leurs vies, ils se croient condamnés à errer dans l’attente du jour où ils seront libérés de leur existence. Dans l’asile psychiatrique de Saint-Alban, en Lozère, les patients souffrant de cette forme de mélancolie étaient enfermés, jusqu’il y a quelques années, dans un espace appelé le carré des éternels. La plupart d’entre eux étaient des Arméniens. En Arménie, la croyance veut qu’au moment où Jésus portait sa croix, le portier de Pons Pilate lui aurait ordonné de se hâter. Et Jésus de lui répondre: « Je m’en vais mais toi tu attendras jusqu’à ce que je revienne ». Depuis lors, on dit que cet homme erre dans les montagnes d’Arménie, qu’il est le dernier homme.

 

Le film a été produit par Cobra Films et soutenu par le Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de la Fédération Wallonie Bruxelles

 

 

 


 

En Compétition internationale, mais moyens métrages, on découvrira Qui es-tu octobre? réalisé par Julie Jaroszewski et produit par La Baleine noire asbl, en première mondiale également.

 

Au Burkina Faso, à 27 ans d’intervalle, deux Octobre se contemplent. Le premier, en 1987, vit l’assassinat du père de la révolution démocratique et populaire, Thomas Sankara. Le second, en octobre 2014, voit le peuple destituer par la rue son successeur, Blaise Compaoré. Dans les quartiers populaires de Ouagadougou, la petite et la grande histoire se rejoignent dans la case des femmes où vit le jeune Mika. Trois générations tissent la fable de l’endurance d’un peuple sur le chemin d’une quête de justice, de vérité et d’intégrité.

 


Le court métrage Makenzy de la jeune réalisatrice Paloma Sermon-Daï sera quant à lui présenté en première mondiale dans la section Premiers pas.

C’est un début de vacances de printemps morose pour Makenzie, il erre sans but et observe les habitants de son village. Sa journée prend une tournure plus joviale lors d’une promenade avec sa soeur en pleine nature. La nuit tombe en musique, les deux enfants rigolent jusqu’à l’essoufflement en oubliant la réalité de leur quotidien et la fin des vacances qui approche.

 

Le film a été produit par les Ateliers de Productions Audiovisuelles (A.P.A.C.H.) et soutenu par le Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de la Fédération Wallonie Bruxelles.

 

 


 

Enfin, le dernier film de Jérôme le Maire, Burning out, dans le ventre de l’hôpital, continue son parcours en festival: après l’IDFA et le FIPA, le documentaire sera présenté dans la section Grand Angle. Vous pourrez également le découvrir la semaine prochaine au Festival Millenium à Bruxelles.

 

Pendant 2 ans, le réalisateur belge Jérôme le Maire a suivi les membres de l’unité chirurgicale dans l’un des plus grands hôpitaux de Paris. Ce bloc opératoire ultra performant fonctionne à la chaine: 14 salles en ligne ayant pour objectif de pratiquer chacune quotidiennement huit à dix interventions. L’organisation du travail, bien qu’extrêmement sophistiquée, est devenue pathogène. Le personnel médical et paramédical courbe l’échine. Stress chronique, burn-out, et risques psychosociaux gangrènent l’hôpital. Chirurgiens, anesthésistes, infirmiers et aides soignants, mais aussi cadres, gestionnaires, et directeurs sont pris dans une course effrénée qui semble sans fin. Consciente de ce problème, l’administration a commandé un audit sur l’organisation du travail afin de tenter de désamorcer le début d’incendie. Burning Out est une plongée au cœur du travail et de ses excès, quand il y a surchauffe et que l’embrasement menace. Il veut comprendre l’incendie contemporain qui affecte l’hôpital, ce miroir trouble de notre société.

 

Le film a été produit par AT DOC et soutenu par le Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de la Fédération Wallonie Bruxelles.

 

 


 

Egalement sélectionné en Compétition Internationale, le moyen métrage flamand The Ruins of Europe de Ira A. Goriainova, produit par Peter Kruger (le réalisateur de N, the Madness of Reasons), mais aussi les courts métrages flamands Girls and Honey van Pieter-Jan De Pue, mais aussi You Make A Better Window Than You Do A Door de Farah Kassem, le long flamand I Know You Are There de Thom Vander Beken dans la section Regard Neuf, et enfin le court flamand And I Roam In Search of Brothers de Hannah Bailliu dans la section Premiers Pas. 

 

La 48ème édition de Visions du réel, Festival International de Cinéma de Nyon, aura lieu du 21 au 29 avril 2017.

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