Box-office et agenda des sorties : films belges [18/12]

Quels sont les films à l’affiche? Ceux qu’on annonce? 

Si vous voulez vous éclater au ciné ou planifier vos prochaines sorties en solo, en amoureux, entre amis ou en famille, voilà d’angoissantes questions existentielles qui doivent être résolues sans délai.

Pour vous aider, Cinevox propose désormais deux rendez-vous hebdomadaires, des articles revus et corrigés tous les sept jours.


Au menu de ce mini-mag: les films belges (chaque jeudi sur le site), mais aussi les coproductions et les films étrangers dans lesquels apparaissent des comédien(ne)s belges (en ligne chaque vendredi).
Le tout complété par le box-office des longs métrages déjà en salles et l’annonce des festivals et autres évènements à venir.

Bienvenue dans un espace d’information qui n’existe nulle part ailleurs.

 

[Édition du 18 décembre 2014]

 

 

En haut du box-office belge, Hunger Games a perdu sa première place après trois semaines de domination. Le nouveau leader est, sans aucune surprise, le troisième épisode du Hobbit. Dans la foulée de ces deux blockbusters hyper spectaculaires : Paddington, Les Pingouins de Madagascar et Interstellar. Soit un quintet terriblement anglo-saxon qui domine les débats

Ce n’est pas le cas partout. En France, par exemple, Asterix : le domaine des dieux et La french, deux films nationaux coproduits par la Belgique occupent les trois et quatrième places avec respectivement 1 810 209 et 902 987 spectateurs au compteur (après 3 et 2 semaines). De forts jolis scores.
Comparativement, on enregistre chez nous 60.000 entrées pour le guerrier blond et un peu plus de 25.000 pour le juge brun. Si on se réfère au fameux ratio Belgique/France qui oscille entre 1/15 ou 1/20, c’est peu. Et ça s’explique par notre observation initiale: la domination anglo-saxonne est actuellement sans partage. Pour l’instant, les salles de cinéma sont pleines, mais le public est sensible à la proposition internationale, variée, et il est vrai assez captivante.

Loin de nous d’ailleurs l’idée de stigmatiser une tendance ou, pire encore, le choix des spectateurs. De même que personne ne pense à s’offusquer du fait qu’AC/DC soit entré directement à la première place des charts alors que (au hasard… ou pas), le nouvel (et excellent) album de Klang (en vente ici 😉 ) sorte dans une certaine confidentialité, il serait idiot d’imaginer que les fans qui ont adoré les deux premiers volets d’une saga ne se jettent pas avidement sur le troisième épisode.
N’oublions pas que pour 90% des spectateurs, le cinéma est un divertissement. Point barre.

 

 

Eyeworks l’a compris depuis longtemps et s’est rangé entièrement derrière sa dernière production fort distrayante : Brabançonne a fêté hier ses 45.000 premiers supporters. Avant-premières incluses…

KFD et la production multiplient encore les happenings avec des projections musicales et d’autres journées événementielles. Parce que pour séduire aujourd’hui, dans un contexte terriblement concurrentiel, il faut toujours créer la surprise.

Cette volonté absolue d’aller chercher les spectateurs partout où ils pourraient se trouver est fort sympathique et méritoire. Car oui, en gros, quand on tourne des films c’est quand même pour que les gens les regardent, non?

 

Astérix, La French et Brabançonne sont encore massivement à l’affiche et valent la peine que vous alliez y jeter un coup d’œil. Il nous étonnerait fort que vous soyez déçus.

 

 

Cette semaine, Image [VOIR ICI] a également fêté sa 50.000e entrée ce qui est assez fabuleux pour un film de ce budget (mais un de ses réalisateurs n’est-il pas l’homme le plus intelligent du monde? Lire ICI) tandis que Welp termine sa carrière en salles et pliera bagage avec plus ou moins 75.000 tickets déchirés aux contrôles. Pas mal. D’autant qu’une vie internationale intense et une autre sur supports numériques ou en version dématérialisée s’annoncent croustillantes [LIRE ICI].

 

Tous les autres films sont sous la ligne de flottaison. Certains comme Loft (+/- 100.000), Le Grimoire d’Arkandias (+/- 54.000) ou La Course au cadeau (+/- 50.000) achèvent un parcours très satisfaisant. D’autres cherchent encore leur public.

Le chant de la mer, Wasteland, Je suis à toi ou L’Éclat furtif de l’ombre sont toujours visibles. Mais dans quelques salles seulement. Et à quelques séances. Si vous voulez les découvrir, un petit tour chez notre partenaire Cinenews s’impose, histoire de ne pas vous déplacer pour rien.

 

 

Cette semaine, on n’enregistre qu’une seule sortie: Bowling Balls. Mais en Flandre et sur Bruxelles uniquement. Il ne s’agit pas réellement d’un film qui a vocation à sortir dans la partie francophone du pays, mais au nord, on en parle pas mal…

 

 

Durant les fêtes, les sorties belges ne seront pas légion. Cet agenda ne sera donc de retour que le 8 janvier.
D’ici là, nos regards seront tournés vers le Be Film Festival avec deux grandes premières sur Bruxelles : L’Année prochaine, de Vania Leturcq et Melody de Bernard Bellefroid.

 

Découvert au FIFF namurois L’Année prochaine devrait nous arriver au printemps, mais il fera l’objet d’une présentation événementielle le 30 décembre dans le cadre de la clôture de la manifestation.

Grâce au Centre du cinéma de la Fédération Wallonie-Bruxelles, il y aura de nombreuses places à gagner sur Cinevox du 24 au 28 décembre.
Un premier concours s’est terminé cette semaine et les noms des vainqueurs est ICI

 

 

Vous le savez : le Be Film Festival est le meilleur moyen de dresser un véritable bilan de l’année écoulée. Du coup, il constitue aussi une rampe de lancement idéale pour les Magritte 2015… et 2016

Vous trouverez ICI le programme complet de cette belle manifestation toujours très conviviale et qui, chaque année, draine la grande foule.

Sur notre site deux concours vous attendent jusqu’au 23. Où? ICI

 

Vous pouvez notamment vous faire inviter à l’ouverture pour découvrir Melody de Bernard Bellefroid.

Doublement récompensé au FIFF namurois, il sortira en salles le 18 mars. Houlala. C’est dans longtemps… Alors, n’hésitez pas à aller le voir à Bruxelles.

 

LIRE ICI

 

 

Tous les chats sont gris, premier long métrage de la très prometteuse Savina Dellicour, arrivera sans doute aussi au printemps… mais ATTENTION !!!!!! (vous avez vu les majuscules et le nombre de points d’exclamation?), demain Cinevox vous dira tout sur un événement exceptionnel qui mettra en évidence ce film très réussi dans le cadre d’une soirée qui sortira vraiment de l’ordinaire. Rendez-vous sur le site à midi pétant pour en savoir plus !

 

Une chose est certaine: on aime beaucoup cette histoire tendre et émouvante qui s’adresse à tous avec simplicité et intelligence et on a envie de la défendre au maximum.
Du coup, s’il est un film qui va faire parler de lui en début d’année, c’est bien celui-là.
VOIR ICI

 

 

Le premier long métrage de Xavier Diskeuve reprend l’univers de ses courts avec une famille d’acteurs à laquelle l’homme de média namurois est toujours resté fidèle; envers et contre tout.

 

Bruce et Lara s’installent à Chapon-Laroche, le village où Brice passait jadis ses vacances dans la ferme de ses cousins. Le couple de citadins a acheté fort cher une maison modeste et en piteux état. Mais l’intégration au village est d’autant moins aisée que leur seul point d’attache est désormais Jacques, garçon de ferme taciturne, qui sert de larbin à tout le village. Pour couronner le tout, le couple apprend qu’un énorme centre de vacances d’origine hollandaise devrait être édifié, avec l’assentiment bienveillant des autorités locales, à deux pas de leur jardin.

La sagesse voudrait qu’ils repartent, mais maintenant que la valeur déjà contestable de leur maison a chuté, c’est hors de question. Ils décident donc de se battre sur le terrain.

 

Comédie bon enfant présentée au FIFF en octobre dernier, Jacques a vu est assez atypique dans le paysage belge francophone. Avec Sauvez Wendy (qui va changer de titre et sortir sans doute un peu plus tard), Il tentera de séduire le public d’Une Chanson pour ma mère (Magritte du 1er film 2014) ou Il était une fois une fois (joli succès au box-office belge), eux aussi diffusés à la sortie de l’hiver.

 

La bande-annonce est à voir ICI.

 

 

D’autres films, terminés, ou en passe de l’être, n’ont pas encore été montrés en festivals ou en avant-premières publiques. Une bonne raison à cela, elle tient en six lettres: C-A-N-N-E-S !

 

Les Chevaliers Blancs de Joachim Lafosse, Bee Lucky de Philippe De Pierpont, Hors cadre de Guillaume Senez, Un homme à la mer de Géraldine Doignon, Préjudice d’Antoine Cuypers, Seule comme une baignoire de Rachel Lang (photo), Le chant des hommes de Bénédicte Liénard et Marie Jimenez ou Je suis mort, mais j’ai des amis, des frères Malandrin, gardent, tous, un œil braqué sur la Méditerranée.

Tous ces films pourraient en effet, s’ils sont réussis (on ne peut encore rien dire à ce stade, mais ils semblent tous avoir de vrais arguments), se retrouver dans une ou l’autre section de la 68e édition du plus fameux festival au monde.
Pourquoi ne pas espérer voir Joachim Lafosse programmé en sélection officielle, par exemple? Le sujet brûlant, le casting porteur et le talent du cinéaste pourraient valoir à ces Chevaliers des temps modernes un mini trip cannois en première classe.
Pour les autres propositions, les options sont plutôt la semaine de la critique, la quinzaine des réalisateurs; voire, qui sait, Un Certain Regard. Chaque chose en son temps…

L’ascension cannoise est un long processus, mais en général, y mettre un pied un jour, fût-ce à la Cinéfondation, semble la meilleure manière d’y parvenir au sommet plus tard…

 

Pour leur sortie dans les salles belges, on patientera donc jusqu’à l’été, peut-être jusqu’à l’automne après la rafale de festivals belges susceptibles de les accueillir. Le FIFF en tête. Avec un prix Cinevox à la clef?

 

 

 

Le tout Nouveau Testament de Jaco van Dormael sera, lui, plutôt prêt pour la rentrée 2015. Objectif Venise. Ou Toronto?  Quoi qu’il arrive. Les toutes premières images sont à voir ICI

 

Le passionnant Jawad Rhalib a, lui, deux cordes à son arc.

Il a terminé au Maroc le tournage de l’Insoumise et garde sous le coude l’explosif 7 rue de la folie VU à Namur et qui vient de remporter deux prix à Agadir : meilleure interprétation collégiale pour les quatre actrices et meilleur scénario. Pas mal pour un OVNI sans le sou.
Ce (tout) petit budget qui divise (et c’est tant mieux) nous a vraiment captivés.

Espérons qu’on pourra le voir dans quelques salles un de ces quatre…

 

LIRE ICI

 

Au rayon des productions belges dont la distribution est déjà datée, notons encore La Tierra Roja de Diego Martinez Vignatti produit par Entre chien et loup avec en vedette Geert Van Rampelberg (De Behandeling, Tot Altijd, Image…) qui sortira le 18 mars.

Black d’Adil El Arbi et Billal Fallah (les deux cinéastes d’Image – photo ci-dessus) le 8 avril et Belgica, le nouvel opus du réalisateur de The Broken Circle Breakdown est programmé le 14 octobre 2015. [VOIR ICI] Une période toujours très chargée en événements bleu-blanc-belge avec ses festivals, ses Ensors et ses BNP Paribas Fortis Film Days…

On est par contre sans nouvelle de Mirage d’amour avec Fanfare qu’Hubert Toint a tourné au Chili avec Marie Gillain.

 

 

Mais bien avant cela, au début du mois de février, tous ceux qui aiment le cinéma belge auront les yeux rivés sur le Mont des Arts, sur leur écran de télévision ou sur… (on en reparle bientôt).
La 5e cérémonie des Magritte du cinéma se déroulera le 7 février.

Cette édition sera-t-elle celle du triomphe des frères Dardenne? Deux jours, une Nuit, retenu par les professionnels pour représenter la Belgique aux Oscars semble le favori logique d’une sélection qui ne manque pas de panache.

Une des nouveautés de cette version 2015 est un Magritte attribué au meilleur film flamand sans notion de coproduction : The Broken Circle Breakdown avait été écarté de la compétition l’an dernier à cause de cette restriction, l’ouverture est donc judicieuse et réjouissante.

 

Le vote pour élire le Magritte du premier film a débuté et quelques films ont déjà démarré sur le Net une campagne pour recruter des fans. Car oui, pour ce lauréat, c’est vous qui choisissez.
Envie de vous exprimer? Vous pouvez le faire ICI.

 

Pour tout savoir des longs métrages, des courts et des docus en compétition, cliquez ICI.

Rappelons qu’il ne s’agit pas encore de nominations. Tous les noms inclus jusqu’à présent le sont mécaniquement : les organisateurs ont recopié les génériques des films dans les différentes catégories. C’est tout. Sans plus. Pour pavoiser (ou pas), il faudra patienter jusqu’à la traditionnelle conférence de presse, début janvier.
Jusqu’ici, seuls les courts et les docus sont déjà passés par le filtre d’un collège d’experts qui a choisi les plus représentatifs de l’année. Même si cette sélection, comme toute sélection, peut naturellement être contestée, c’est elle qui servira de base au premier tour des votes qui a débuté le 10 décembre. Pour comprendre comment cela fonctionne, c’est ICI.

 

 

Les Magritte c’est aussi un show. Si vous ignorez l’identité du trublion qui a hérité des commandes de cette folle soirée, cliquez ICI.

On a déjà hâte d’y être. Pas vous?

On l’espère, car on a un p’tit truc à vous proposer dans un créneau très festif. Rien que pour vous. Ou presque.

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