Agenda des sorties : tous les films belges [17/04/2015]

Quels sont les films à l’affiche? Ceux qu’on annonce? 

Si vous voulez vous éclater au ciné ou planifier vos prochaines sorties en solo, en amoureux, entre amis ou en famille, voilà d’angoissantes questions existentielles qui doivent être résolues sans délai.

Pour vous aider, Cinevox propose désormais des articles mis à jour très régulièrement Bienvenue dans un espace d’information qui n’existe nulle part ailleurs.

 

 

[Édition du 17 avril 2015]

 

 

 

La déferlante de fictions belges « haut de gamme » qui nous arrive a débuté le 23 mars avec la sortie de Melody, deuxième long métrage de Bernard Bellefroid qui a glané au FIFF namurois le prix du public et le prix Cinevox, couronnant le meilleur film belge de la compétition (sortie française, le 6 mai).

Melody est une jeune coiffeuse à domicile qui a choisi de vivre dans la rue plutôt que de continuer à supporter une vie de couple qui ne lui convenait pas. Elle veut acheter un petit salon de coiffure. Mais l’argent qu’elle met précieusement de côté ne peut pas lui suffire pour un pareil investissement.  Pour décrocher son prêt, elle doit présenter des garanties et une mise de départ importante. Pour les obtenir, elle est prête à tout.

Même à porter l’enfant d’une riche anglaise qui ne peut plus être mère par elle-même.   Lucie Debay et Rachael Blake, les deux actrices qui conduisent le film sont époustouflantes. Leur face à face reste gravé dans les mémoires longtemps après avoir vu le film.
Une des priorités de l’année, c’est évident ! A voir encore au Plaza Art à Mons

Lire ICI

 

 

 

Mercredi prochain, tome deux de la trilogie enchantée (Melody, L’année prochaine, Tous les chats sont gris) avec un premier  long métrage fort, porté lui aussi par deux actrices lumineuses.

Dans L’année prochaine, Vania Leturcq s’intéresse à deux amies qui ont grandi en province et qui, à l’aube de leurs 18 ans, envisagent leur avenir. Aude est flamboyante, très extravertie. Clothilde, plus discrète évolue dans son ombre, fascinée et soumise.

C’est pourtant elle qui va jeter les dés de leur destin commun et pousser son amie à l’accompagner à Paris pour s’inscrire dans une école artistique assez élitiste. Larguer les amarres, quitter la famille, l’univers forcément balisé dans lequel on a grandi… Pas facile…

Constance Rousseau est Clothilde. Jenna Thiam, vue dans la série Les revenants où elle occupe un rôle central, est son amie Aude. À leur côté, on retrouve un jeune acteur dont la cote est en train de grimper de façon fulgurante : Kévin Azaïs vient tout juste de remporter le César du meilleur espoir masculin pour le rôle d’Arnaud Labrède dans Les Combattants. Petite anecdote, car  son nom ne l’indique pas du tout : Kevin est le frère de l’immense Vincent Rottiers (Le monde nous appartient, l’hiver dernier…). On peut d’ailleurs voir les deux frérots ensemble dans une scène de La Marche de Nabil Ben Yadir. Sacré pédigrée !

L’année prochaine apparu pour la première fois au festival des films du monde de Montréal où il a décroché le Zénith d’argent de la meilleure première œuvre est actuellement diffusé un peu partout à travers le monde.

Interview de Vania à lire lundi sur notre site.

Article à lire ICI

 

 

Une semaine plus tard, sortira enfin dans les salles belges Tous les chats sont gris, événement de ce début d’année 2015 avec une programmation exceptionnelle dans le cadre du Cinevox Happening « Magritte », le 7 février à l’UGC.

 

Porté par un Bouli Lanners en état de grâce, une Anne Coesens contre nature en petite bourgeoise coincée et la jeune Bruxelloise Manon Capelle, révélation du film, Tous les chats sont gris évolue sur un registre de film indé anglo-saxon très alléchant: image léchée, éclairages subtils, interprétation à cœur ouvert, ambiance rock indé vitaminée. Un vrai plaisir.

On y suit Dorothy, quinze ans, une ado qui ne se sent pas vraiment à sa place dans sa famille BCBG entre un père gynéco over-busy et une mère paralysée par la tyrannie des apparences.

Depuis longtemps, elle est persuadée de ne pas être la fille de l’homme qui l’élève. Fantasme? Ici, et là, des indices l’intriguent.

Où sont les photos d’elle, enfant, avec son père, par exemple? Sous l’impulsion d’une amie fort délurée qui n’aime pas tourner autour du pot, elle décide d’essayer d’en savoir plus. Pour l’aider dans sa quête, elle fait appel à un détective privé qu’elle rencontre un peu par hasard à proximité d’un skate park où elle a ses habitudes.

Hasard? Paul, de retour au pays après un exil de quelques années, n’aurait pas dû se trouver là: il n’a pas le droit d’approcher Dorothy pour une raison bien précise.

Notre critique du film est disponible ICI

LIRE aussi ICI – VOIR ICI

 

 

Programmé lui aussi fin avril, début mai La Tierra Roja nous plongera dans le nord-est de l’Argentine, à Misiones où Pierre, un ancien joueur professionnel de rugby qui a dû abandonner son sport fétiche après de nombreuses blessures, est mandaté par une multinationale pour gérer les coupes de forêts et les plantations de sapins. Passionné d’ovalie il entraîne aussi la jeune équipe locale.

Affable dans la vie quotidienne, il n’a pas d’état d’âme dès qu’on aborde son travail : il rase, brûle et déverse des produits chimiques dans cette terre fertile pour en améliorer le rendement.

À Misiones, on ne compte plus les bébés malformés, les cancers et les enfants retardés mentaux du fait de l’usage des agrotoxiques.

Le problème devient tel que la population se soulève et que la société doit faire face à la défection de nombreux ouvriers. Pierre est aussi amoureux d’Ana, une jeune institutrice militante qui prend fait et cause pour les autochtones.

Acculé, il va devoir choisir son camp.

Voir ICI

 

 

 

L’un des meilleurs titres de l’année, et pas seulement au rayon « films belges » est certainement Je suis mort, mais j’ai des amis.

L’histoire est aussi fort alléchante: un groupe de joyeux rockeurs touche au Graal puisqu’on l’invite à jouer à L.A., la Mecque du riff qui tue. Un fantasme a priori inaccessible pour de petits Belges qui ont comme principal mérite de ne jamais avoir renoncé à leurs rêves. Les Black Bears existent depuis trente ans et aujourd’hui, les musiciens approchent lentement mais sûrement de la cinquantaine. Ce voyage ils y tiennent comme à la prunelle de leurs yeux. Mais naturellement, rien ne se passera comme prévu…

Les auteurs et réalisateurs de ce gentil délire sont Guillaume et Stéphane Malandrin. Devant leur caméra, ils ont convié Bouli Lanners, Wim Willaert, Eddy Leduc ou Lyes Salem. A la production Versus. A priori, on voit mal comment cette belle carte de visite pourrait nous mener à une impasse.

 

 

Le passionnant Jawad Rhalib qui semble prendre goût aux longs métrages de fiction, a deux cordes à son arc. Il termine actuellement la postproduction de l’Insoumise et garde sous le coude l’explosif 7 rue de la folie vu à Namur et qui a remporté deux prix à Agadir : meilleure interprétation collégiale pour les quatre actrices et meilleur scénario.

Pas mal pour un OVNI sans le sou. Ce (tout) petit budget qui divise (et c’est tant mieux) nous a vraiment captivés.

Espérons qu’on pourra le voir dans quelques salles un de ces quatre… Quoique par les temps qui courent, ce n’est pas gagné.

LIRE ICI

 

 

 

Pour Felix van Groeningen, Belgica sera l’important successeur de The Broken Circle Breakdown qui racontera l’histoire d’un bar à succès ouvert à Gand par deux frères aussi dissemblables physiquement que moralement.

Un endroit très fréquenté où se mélangent les communautés sur fond de racisme, de drogue, d’alcoolisme également.

Les deux protagonistes, proches, mais animés par une tenace rivalité, seront interprétés par Tom Vermeir et Stef Aerts (Adem).

Le scénario original est cosigné par le réalisateur et Arne Sierens qui ont déjà travaillé ensemble sur Dagen zonder lief.

Le film est actuellement en tournage et les échos qu’on reçoit du plateau sont assez enthousiastes.

 

 

 

D’abord annoncée en avril, la sortie Black a été repoussée au 11 novembre. Soit, si on compte bien, juste après le festival de Gand.

Black est la nouvelle réalisation des deux cinéastes qui nous ont donné Image, Adil  El Arbi et Bilal Fallah, qui se déroule à nouveau à Bruxelles. Le film, basé sur les livres Black (2006) et Back (2008) de Dirk Bracke, auteur flamand spécialisé dans la littérature pour la jeunesse.

Le film décrira avec un réalisme brut un drame classique autour d’un amour impossible entre une jeune black et un Beur, tous deux membres de gangs antagonistes.

Les premières images des coulisses du film dont à voir ICI.

 

 

 

 

À cette longue liste s’ajouteront quelques longs métrages terminés, mais qui n’ont pas encore de date de sortie : Les Chevaliers Blancs de Joachim Lafosse, Bee Lucky de Philippe De Pierpont, Keeper (nouveau titre de Hors Cadre) de Guillaume Senez, Un homme à la mer de Géraldine Doignon, Préjudice d’Antoine Cuypers, Le tout nouveau testament de Jaco Van DormaelSeule comme une baignoire de Rachel Lang, Le chant des hommes de Bénédicte Liénard et Marie Jimenez, Sauve-toi Wendy de Patrick Glotz ou encore Mirage d’amour d’Hubert Toint avec Marie Gillain et Jan Hammenecker qui faisait partie d’une des sélections du festival international du film d’amour de Mons.

On en reparle dès qu’on en sait plus…

Check Also

« Chiennes de vie »: Xavier Seron & Arieh Worthalter

Rencontre avec Xavier Seron et Arieh Worthalter, réalisateur et interprète de Chiennes de vie, qui …