Benoit Poelvoorde:
Un disparu… omniprésent

Dire qu’il y a peu, Benoit Poelvoorde avait déclaré qu’il arrêtait le cinéma. On a eu chaud! Mais dès qu’il décida de stopper sa carrière, il commença, comme par miracle, à recevoir des scénarios différents, plus profonds, dérangeants parfois, qui lui plaisent immédiatement. Reboosté, il est aujourd’hui de retour, sur tous les fronts, plus génial que jamais.

Car Benoit peut tout faire. Il peut être drôlissime et odieux dans Rien à Déclarer et touchant dans Les Émotifs Anonymes. Maintenant qu’il a fait exploser les carcans, plus rien ne lui résiste.

Récemment, Benoit a retrouvé Anne Fontaine, la réalisatrice qui avait fait de lui un serial killer inquiétant dans Entre Ses Mains, pour Mon pire Cauchemar où il partage l’affiche avec Isabelle Huppert. Il a ensuite tourné, dans le Nord de la France, le nouveau long métrage de son pote Jean-Paul Rouve, Quand je serai Petit. Il n’y tient pas la vedette, mais voulait absolument faire partie de l’aventure.

Car, quatre ans après Sans arme, ni haine, ni violence, l’ancien Robin des Bois qui fut son complice dans le mythique Podium (le clone de Polnareff, c’était lui) a choisi de filmer dans sa région une histoire étrange interprétée par un casting 5 étoiles : outre Rouve lui-même, on trouve Miou-Miou, Claude Brasseur, Gilles Lellouche, Xavier Beauvois (oui, le réal de Des hommes et des Dieux) et Benoît Poelvoorde, donc.

Dans ce film dont le scénario évoque le formidable Quartier Lointain qui sort ces jours-ci en DVD, Rouve est Mathias, marié et père d’une fillette. Avec sa famille, ce quadra s’offre un voyage dans les fjords. Là-bas, il tombe sur un petit garçon qui vient du Nord de la France et qui lui fait étrangement penser… à lui. Son nom ? Mathias. Intrigué,  notre homme mène l’enquête et découvre que la mère de l’enfant ressemble tout aussi bizarrement à la sienne, qu’elle porte un prénom identique… mais a trente ans de moins. A l’âge du gamin (sans vélo), Mathias a perdu son père. Or, le papa de celui-ci est toujours vivant. Peut-on changer l’histoire?

Alors, avoir abandonné l’idée de tourner à Knokke (trop urbanisé pour son scénario), Jean-Paul Rouve s’est rabattu sur Dunkerque qu’il connaît comme sa poche puisqu’il en est originaire. Il y a filmé des pans de son intrigant récit dans des endroits marquants: les blockhaus, la plage, le quartier du Grand Large. En plein soleil pour casser l’image grise habituellement associée à sa région chérie.

Le tournage qui a débuté à Paris, s’est expatrié chez nous, à Ostende. Pendant trois jours. Puis la petite troupe de stars est partie à Grand-Fort-Philippe et Calais. Pour Benoit Poelvoorde, cette aventure constitue une excellente préparation, fort conviviale, avant de se lancer dans un film assez incroyable que beaucoup de professionnels voient déjà comme le rôle de sa vie. Pour avoir eu la chance de découvrir le projet de très près, nous aussi y croyons très fort ! N’ayez crainte, nous vous en reparlerons souvent. Et longuement.

 

 

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