La Fée sort en France
Un accueil magique

La Fée vient tout juste de sortir en France. Et l’accueil de la presse est dithyrambique. Chacun s’extasie de cette poésie décalée, de l’audace formelle et applaudit à tout rompre la volonté de proposer un univers original sans se soucier des velléités de formatage qui sont censé garantir un succès commercial. Abel, Gordon et Romy cultivent l’art pour l’art, l’humour et un humanisme revigorant. Ils agissent comme un courant d’air frais qui souffle sur le cinéma francophone et sont, l’air de rien, en train d’imposer leurs rêves auprès d’un public qui redécouvre les vertus de la liberté et de l’enthousiasme.

Par plaisir autant que pour vous informer le plus complètement possible, nous avons donc compilé quelques extraits de critiques parues ces derniers jours dans la presse française. Vous allez voir: il y a de quoi pavoiser !

 

« Chez Abel, Gordon et Romy, le gag naît de la façon incongrue dont les corps s’immiscent dans le cadre, dans des plans le plus souvent longs et fixes. Ce qui donne toute leur force aux meilleures scènes: celle de l’accouchement où les hommes monopolisent l’avant-plan pour un malheureux bobo au doigt, ou la chorégraphie sou- marine du couple de héros au milieu des algues et des sacs-poubelle. » (Positif, n°605)

 

« Fidèles à l’univers de leurs deux premiers longs-métrages (« L’Iceberg » et « Rumba »), les Belges Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy, poursuivent avec « La Fée » leurs aventures burlesques, rayonnantes de tendresse, de fantaisie et d’acuité au monde d’aujourd’hui… « (Sud-Ouest)

 

« Après L’iceberg et Rumba, le trio franco-belge Dominique Abel, Fiona Gordon, Bruno Romy, présent des deux côtés de la caméra, effectue son retour avec cette fiction inclassable et poétique qui doit ce qu’elle doit à Jacques Tati. Sous le signe de la fantaisie et de l’imaginaire, les cinéastes entraînent dans un univers cocasse et onirique qui fait gentiment dérailler le quotidien. » (Le Point)

 

 

« On retrouve ici intacts leur amour fétichiste du burlesque (Chaplin et Étaix en bandoulière) et leur vieux fond anar (les immigrés clandestins planqués dans des coffres de bagnoles). Parfois, on frôle l’exercice de style, n’étaient la grâce punk et l’énergie libertaire du film. Leur optimisme prolo, leur étrangeté́ mi rigolote, mi-inquiétante et leur observation décalée du quotidien en font des cousins éloignés d’Aki Kaurismäki et de Charles Bukowski. Aujourd’hui, ça n’a pas de prix. » (Première)

 

 

« Le monde d’Abel, Gordon et Romy est un monde plein d’humanité dont les épreuves et les difficultés en tous genres sont celles de notre société, mais transcendée dans un espace de pure création. C’est la force de ce cinéma à la marge qui, loin de tout réalisme, retrouve la vérité de l’existence par le truchement d’artifices repoussant sans cesse les limites du genre. » (Sud-Ouest, encore)

 

 

« Nos trois auteurs, qui ne manquent pas de métier, savent parfaitement relancer la mécanique narrative au moment où le récit commencerait un peu à s’épuiser dans des gags un peu étirés (le chien dans le sac écossais) ou les chorégraphies du couple Abel/Gordon certes gracieuses et cocasses, mais qui finissent par lasser un peu. Côté inventivité gaguesque, on peut souvent compter sur eux : le burlesque est un romantisme, qui octroie aux objets inanimés une âme malicieuse qui reflète au plus juste l’humeur des êtres animés qui en sont victimes. Or c’est leur métier, aux Abel-Gordon, et ils le font bien. Ils savent comme personne (ou plutôt comme Tati) épuiser les lieux et le comique gymnastique qu’on peut en tirer. » (Les Inrocks)

 

« Véritable poème burlesque nourri de tendresse et d’humour dont la naïveté et l’optimisme reposent sur une chorégraphie visuelle très élaborée, « la Fée » est un pur moment de bonheur » (Le Nouvel Observateur)

 

On terminera ce tour d’horizon euphorisant en signalant que l’hebdomadaire Marianne a consacré (dans son numéro 751 sorti samedi dernier) une pleine page à La Fée. Sous la plume de Danièle Heyman, une des critiques phares de l’émission Le Masque et la plume sur France Inter explique que :  » Toute la philosophie réconfortante du trio est là: dans un monde où l’efficacité est reine où il faut être conforme et performant, les fautes, les failles peuvent être source de beauté. Une beauté différente, claudicante, emportée sur les ailes rhumatisantes d’un amour flou. »

 

On ne peut rêver plus belle conclusion…

 

 

 

 

 

 

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