Le fantastique made in Belgique
Des courts et un mag

Tous les amateurs de cinéma fantastique le savent : le cœur de Tour et Taxis bat pour l’instant au rythme du BIFFF. Même s’il semble que cette sixième édition face au port soit la dernière en ces lieux. Après avoir hanté le célèbre Passage 44 pendant 24 ans, les organisateurs envisagent d’entamer leur quatrième décennie dans un autre endroit. C’est du moins ce qu’a récemment révélé David Hainaut dans la Tribune de Bruxelles.  Et comme le monsieur est toujours bien informé… Une raison de plus de penser que cette 30e édition pourrait être historique.

 

À VOIR

 

La semaine dernière nous mettions en évidence (ICI) le sang belge qui coulait dans quelques longs métrages projetés à Bruxelles, mais c’est naturellement dans le format court que le Belge, fan de frissons, excelle vraiment en matière de fantastique. Pourquoi? Simplement parce que la production d’un court est moins coûteuse, que sa fabrication peut être artisanale. Pas de grandes prises de risques, tout est dans l’envie et le plaisir. Une fois qu’on aborde le long, c’est une tout autre histoire. Cette année, 30e anniversaire oblige, le BIFFF se décentralise à Mons et la dose de courts métrages que les aficionados pourront s’envoyer en intraveineuses, s’ils prennent la peine de voyager un peu, en est doublée.

 

 

Ce mercredi au Plaza Art, les Hennuyers pourront ainsi découvrir une sélection des meilleures productions proposées dans la capitale ces dernières années. Soit : Mur (10 min., 2006) et Point de Fuite (15 min, 2010 – photo ci-dessus) de  Benjamin d’Aoust, Chloé de Patrice Baudinet (9 min., 2006), Ange de Nikolas List (16 min., 2006) , Sirène de Lune de Psyché Piras & Sophie Collay (15 min., 2006), Mauvaise Erreur de Xavier Hibon (6 min., 2008), Légende de Jean l’Inversé de Philippe Lamensch (17 min., 2008 – avec Fabrizio Rongione, Cédric Eeckhout  et Christelle Cornil – photo en ouverture de l’article) , L’abri d’Antoine Duquesne (12 min., 2009), La Terrible Malédiction de Stéphane Papet (10 min. 40, 2010) et La fin du monde de Michael Havenith, 10 min., 2010.

La crème de la crème. Frissons assurés.

 

 

Voilà pour la section archives. Pour les nouveautés, il faudra se déplacer à Tour & Taxis. Vendredi 13 de 13h (quel sens de l’à-propos)  à 16h15, le BIFFF y proposera la cuvée 2012 des courts parmi lesquels on trouve quelques œuvres belges : Le Colocateur de Nicolas Monfort (aussi connu sous le nom de John Hahaha) qui fit notamment tourner Éric Godon et Pierre Nisse dans Dans le Rouge,  Do you have your ticket?, un court d’animation qu’on peut voir ici, signé par deux étudiants de l’IAD, Antoine Goethals et Christopher Helin (photo ci-dessus), L’Harmonie des sphères de Guillaume Floret (animation façon manga à découvrir ici – photo ci-dessous), Motorhome de Thierry Uyttenhoven (aucun rapport avec le Mobile Home de François Pirot ;-)); la bande-annonce est visible iciThat de Jeremi Szaniawski, Staka de Maximilien Chevalier, Jean-Michel Degoedt, Valentine Laloux et Morgan Hardy ainsi que Karkas de Maxim Stollenwerk.


 

Un jury de professionnels avisés remettra au lauréat le Méliès d’Argent. Son film participera automatiquement au prochain Méliès d’Or qui aura lieu à Sitges en Espagne. D’autres recevront peut-être le Prix de la Sabam (1000€), le Prix Fedex (un bon d’une valeur de 2500€) ou le Grand Prix. Ces récompenses seront décernées par un jury d’aficionados présidé par Michel Devillers.

Cette compétition internationale du Film court est organisée avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Sabam.

 

À LIRE

 

À côté des films ou des différents workshops, la touche belge du festival revêt cette année un inhabituel caractère littéraire.

2 avril 2012,  le premier numéro de Cinemagfantastique a, en effet, débarqué aux quatre coins de la Belgique francophone. Il s’agit d’un magazine autoproclamé 100 % belge, 200 % anthologique, 300% fantastique. À travers les 60 pages couleurs en format A4., on trouve un coup de projecteur sur Colt 45 du grand Fabrice du Welz, une analyse de Rec Genesis et de The divide et un panoramique sur les superhéros qui envahiront les salles en 2012. Plus deux énormes dossiers: un est consacré aux films de l’extrême et l’autre, c’est logique, aux 30 ans du BIFFF.

 

Cinemagfantastique n’est pas né de nulle part : son équipe est composée de fans purs et durs qui œuvrent déjà sur le site cinemafantastique.net que tous les amateurs du genre connaissent et chérissent. Ou qu’ils feraient bien de visiter d’urgence si ce n’est pas le cas.

 

Ce premier numéro imprimé et relié coûte 5 euros. Sur le site on peut s’abonner pour deux numéros au prix de 10 euros, frais de port compris. Si vous avez un compte Paypal, c’est du gâteau (farci aux tripes de zombies bien sûr). En tous cas, l’initiative est plus que sympathique et rappellera aux plus anciens la téméraire (mais courte) aventure du magazine Halloween au milieu des années 80.

 

 

Et si vous n’êtes pas encore convaincu, voici ce qu’en dit un réalisateur que nous adorons : « Cinémafantastique, c’est la belle équipe, beaucoup de bienveillance, du fun et une vraie exigence.

Longue vie. »

Une citation signée, mais oui, Fabrice du Welz, réalisateur de Calvaire et Vinyan qui nous parlait pas plus tard que la semaine dernière de ses penchants cinéphiles. Une référence !

 

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