Marbie, Star de Couillu les 2 Eglises
Sa vie en rose

Marbie, Star de Couillu les 2 Églises… le titre peu conventionnel interpelle. Le projet aussi.

Certains pourraient le qualifier de dingue, mais ils seraient en dessous de la réalité. Car au-delà de son titre et de son thème, Marbie (on va faire court) se caractérise surtout par un mode de financement pour le moins particulier. Pour le produire, ses instigateurs ont refusé d’emprunter le circuit traditionnel. Ils ont préféré faire appel à la solidarité d’un grand nombre de petits actionnaires. Pour la somme de 125€, tout le monde peut être coproducteur du premier long métrage 125%  carolo. 8000 « parts » ont été émises. Toutes n’ont pas encore trouvé preneurs.

 

À l’origine, de Marbie, star de Couillu les 2 églises, on trouve Dominique Smeets, sémillante blonde  très comique, qui a écrit le scénario et interprète le rôle principal, celui d’une Barbie de bazar (elle le dit elle-même) qui excite l’imagination du boucher local au point que celui-ci va vouloir devenir son agent et faire d’elle une star internationale.

Marbie sera une comédie, on s’en doute. Mais une comédie dramatique, comme ont pu l’être d’autres œuvres auxquelles on pense en lisant le pitch. Le formidable Iedereen beroemd en tête…

 

À côté de Dominique, figure fameuse dans le paysage audiovisuel carolo, on découvre Alexandre Doffigny, mieux identifié sous le nom de Johnny Cadillac. Alexandre est en effet le sosie belge le plus célèbre de Johnny Halliday. Après avoir tourné quelques délires avec l’imprévisible Jean-Jacques Rousseau, il vient de participer à Fils Unique de Miel van Hoogenbemt et incarne ici le boucher manager : Jean Tube.  JeuX de motS, maître Capello!

Au fil de l’histoire, on croisera quelques têtes connues dans la région et au-delà : Mémé Loubard, Miche Angely, Chantal Ladsou, Patrick Ridremont, Gudule ou encore Eric De Staercke.

 

Le staff technique, jeune, pro et dynamique est belge, française et même américaine. Le réalisateur est Dominique Dubuisson, compagnon de Dominique Smeets à la ville qui a accepté de remplacer le metteur en scène initialement retenu, qui faisait prendre au film un axe pente jugée « trop surréaliste »

 

Lorsque nous avons rencontré l’équipe, hyper sympathique soi dit en passant, le tournage se déroulait à Thuin, le long de la Sambre. L’eau est un des aspects de la ville imaginaire de Couillu qui est un improbable amalgame de diverses communes carolos (à commencer par Couillet, évidemment), et se distingue par ses deux églises et donc… ses deux sons de cloche, antagonistes.

 

Nous reviendrons bien sûr sur ce projet hors normes, mais à ce stade, il nous paraît opportun de conclure en nous attardant sur son mode de financement. Jusqu’ici, Marbie et ses amis ont récolté plus de 270 000€ grâce aux citoyens-coproducteurs.  Il semble bien que ce soit une des sommes les plus importantes jamais collectées de cette manière.  Et l’équipe du film espère bien que ce chiffre augmente encore dans les semaines à venir. Si l’envie de participer à cette aventure vous titille, nous vous conseillons de vous rendre sur le site www.marbiestar.be. Toutes les instructions utiles s’y trouvent.

 

Deux vidéos peuvent compléter cette présentation : celle-ci fait le tour de différents partenaires carolos qui financent le projet et sur cette autre, Julien le dynamique assistant de production, explique assez clairement comment le film aspire à boucler son budget.

De nombreux partenaires soutiennent également Marbie grâce à une assistance logistique. Un bel exemple est la mise à disposition gratuite du Palais des Expos de Charleroi où ont été construits tous les décors de studio. Où se sont installés aussi les décorateurs, menuisiers, électriciens, costumiers, qui travaillent sans relâche; avec beaucoup d’imagination.

À ce stade, il manque encore 150.000 euros pour terminer le tournage et 500.000 pour payer la postproduction.  À moins que des accords de partenariat soient négociés avec quelques sociétés wallonnes actives dans le secteur. Ce serait dommage pour tout le monde que cette folie n’aille pas jusqu’au bout.

 

[Toutes les photos sont signées Marianne Grimont : www.grimont.be]

 

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