Le Sac de Farine : Entre Belgique et Maroc…

Alsemberg, 1975. Sarah, 8 ans, vit dans un foyer d’accueil catholique. Un jour, son père biologique, qu’elle n’a jamais vu (Smaïn Fairouze) se présente pour l’emmener en week-end à Paris. Mais, c’est au Maroc que Sarah se réveille avec l’appel de la prière.

Elle va y grandir entre son oncle et sa tante, des gens simples et bienveillants, mais dans une culture qui n’est pas la sienne. Une fois adolescente, animée par une force intérieure fulgurante, elle n’aura bientôt qu’une seule envie : rentrer dans « son » pays, La Belgique.

Évitant soigneusement tous les clichés potentiels (le conflit des cultures, celui des religions, le père qui aurait pu être un tyran, mais n’est qu’un homme qui essaie de bien faire les choses…), Le Sac de Farine pose de très nombreuses questions et porte un regard frais sur la multiculturalité

 

 

Même s’il n’est pas totalement autobiographique, le Sac de Farine part néanmoins de l’expérience personnelle de Kadija Leclere qui l’a écrit et mis en scène. Elle livre ici son premier long métrage, mais Kadija est loin d’être une inconnue dans le petit monde du cinéma belge : comédienne sortie du Conservatoire Royal d’art dramatique de Bruxelles en 1997, elle exerce ce métier pendant quelques années avant d’exceller comme directrice de casting.

Un métier qui lui donnera le goût de la direction d’acteurs. Passionnée de théâtre et de cinéma, elle tourne un premier court métrage en 2002 : Camille. « J’étais très contente de moi, mais je me suis rendu compte ensuite qu’on n’y comprenait pas grand-chose », avoue-t-elle en souriant. Et elle a un fort joli sourire, Kadija.

 

[Photo FIFF]


En 2007, elle passe à la vitesse supérieure avec Sarah, un autre court qui contient les germes du Sac de Farine. En 2010, elle signe La pelote de Laine et se lance dans la foulée dans la réalisation de son premier long avec la fulgurante Hafsia Herzi (La Graine et le Mulet, l’Apollonide, La Source des Femmes) dans le rôle principal.

 

[Photo FIFF]


Le film est également l’occasion de découvrir une adorable actrice de 8 ans (elle en a 10 aujourd’hui), Rania Mellouli dont le jeu naturel et l’air mutin emportent d’emblée l’adhésion du spectateur.

 

[Photo FIFF]


Et puis, dans la peau d’un activiste traqué par la police, le Liégeois Mehdi Dehbi frappe les imaginations. Ce jeune comédien belge formé à l’Académie de Bruxelles, puis à celle de Paris avant d’émigrer à Londres a déjà une superbe carrière à son actif et des rêves plein la tête.

Il parle cinq langues et tourne donc en France en Angleterre, en Allemagne, au Maroc aussi. Il sait ce qu’il veut et s’applique à réaliser tous ses fantasmes cinématographiques. Avec une belle confiance en lui. Nous lui avons consacré un portrait crossmedia que vous pouvez lire et regarder ici.

 

[Photo FIFF]


 

 

 

 

 

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