L’agenda des sorties : films belges [30/10]

Quels sont les films à l’affiche? Quels sont les films annoncés? Si vous voulez aller au   ou planifier des sorties, voilà bien des questions existentielles qui doivent trouver une réponse rapide.

Voilà pourquoi, Cinevox lance deux rendez-vous désormais hebdomadaires, des articles qui seront régulièrement mis à jour au fur et à mesure que de nouvelles dates viendront s’ajouter à notre calendrier.


Au menu: les films belges (chaque jeudi sur le site), mais aussi les coproductions et les films étrangers dans lesquels apparaissent des comédien(ne)s belges (en ligne chaque vendredi).

 

[Édition du 30 octobre 2014]

 

 

 

 

 

 

Vacances d’automne obligent, l’accent est mis sur les films très grand public capables de toucher un public jeune.
En tête de banc, bien sûr, le Grimoire d’Arkandias et sa cohorte de comédiens belges (on y revient demain, dans notre agenda coprod) et  La Course aux cadeaux (Trippel Trappel en V.O.), une anime pour les plus petits sorti fin octobre pour profiter du congé. Un peu trop tôt?

Les kids ont actuellement la tête pleine de citrouilles et St Nicolas n’est pas encore tout à fait d’actualité, contrairement à ce que voudrait nous faire croire les commerces.

Ce film d’animation en 2D, un peu old fashioned, mais très soigné,  raconte l’odyssée de trois amis qui partent à la recherche du grand Saint barbu et débonnaire. Les protagonistes sont en fait trois animaux domestiques, un peu jaloux de voir que seuls les humains reçoivent des présents.

Produit en Belgique par Luna Blue et Vivi Film, le film qui a été en partie réalisé chez les Liégeois de Digital Graphics devrait rester à l’affiche jusqu’au début du mois de décembre pour vraiment concrétiser son potentiel.

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D’autres films sont toujours à l’affiche ici et là, parfois de façon très parcimonieuse : Tokyo Fiancée, Tokyo Anyway, Le Goût des myrtilles, Yam Dam, The Loft, The Drop.

Notre partenaire Cinenews vous dira tout sur les cinémas qui les diffusent.

 

 

Halloween oblige, nos écrans ont vu débouler ce mercredi un enfant sauvage et un Marauder qui hantent les forêts wallonnes… et trucident des scouts (flamands, eux) dans Welp (Cub à l’international).

Le premier grand film d’horreur belge produit par Potemkino n’a rien à envier aux meilleurs spécimens anglo-saxons. Ludique et angoissant, c’est un petit bijou d’efficacité et d’audace: pas de temps morts, des tonnes de références aux classiques, de l’humour, du suspense, d’excellents acteurs, un sens de l’image forte très aiguisé et un vrai jusqu’au-boutisme très belge: tout y est.

Le prestigieux festival de Sitgès ne s’y est pas trompé en accordant son Méliès d’argent au film du jeune Jonas Govaerts lui-même couronné par un prix du meilleur réalisateur.

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C’est à Sitgès aussi qu’Alleluia a reçu son plus beau trophée. En ouverture de cette manifestation qui clôture la saison des festivals fantastiques européens (et inaugure la suivante), le cauchemar de Fabrice Du Welz a carrément été distingué par le Méliès d’or du meilleur film européen de l’année.

Tous les films ayant triomphé pendant douze mois dans un des grands évènements continentaux (comme le BIFFF ou le festival de Gerardmer) étaient confrontés.

Ce titre confirme la razzia réalisée au Filmfest d’Austin, Texas où Alleluia (produit par Vincent Tavier pour Panique) a remporté quatre des cinq récompenses attribuées aux meilleures œuvres fantastiques (meilleurs film, réal, actrice et acteur).

Autant dire que tous ceux qui n’ont pas peur de se faire secouer se rueront dans les salles le 12 novembre.

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Troisième chevalier de cette sainte trilogie très noire qu’on a découvert côte à côte au festival de Toronto, Waste Land de Pieter Van Hees (une production CCCP avec Versus) nous plonge dans l’esprit tortueux de Léo, un flic à la dérive.  Ce polar anthracite, tenu à bout de bras par un Jérémie Renier impressionnant se déroule dans des recoins de Bruxelles plutôt anxiogènes. Il mêle le français et le flamand au gré des personnages et des conversations au cœur d’un casting homogène fait de comédiens francophones et flamands parmi lesquels on note un excentrique Peter Van den Begin et un excellent Mourrade Zeguendi pour une prestation courte, mais fort convaincante. Sortie le 26 novembre.

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Le même jour, on attend Je suis à toi qui a réussi sa première mondiale au 49e Festival de Karlovy Vary, où son acteur principal, l’Argentin Nahuel Perez Biscayart décrocha un prix d’interprétation. Il incarne Lucas un jeune escort boy argentin qui débarque en Belgique dans la boulangerie d’Henry (épatant Jean-Michel Balthazar) et découvre que la vie chez nous n’est pas forcément paradisiaque.

Deuxième long métrage de David Lambert après Hors les murs (également produit par Frakas), Je suis à toi est une histoire d’amour triangulaire, présentée pour la première fois en Belgique à l’occasion du Festival de Gand, sans rien ramener, hélas, de son voyage dans la cité des comtes.

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Entre-temps, le 5 novembre, nous pourrons voir Image d’Adil El Arbi et Billal Fallah. Les deux fous furieux qui, depuis lors ont déjà tourné Black (voir notre capsule du mois d’octobre, ici), ont réalisé avec le budget d’un (confortable) court métrage un premier long d’une incroyable intensité qui pose la question de la manipulation de l’image d’une communauté qu’on peut facilement diaboliser en quelques minutes sans avoir l’air d’y toucher.

Un exercice de style passionnant avec un final ébouriffant. Pas sûr que le film soit distribué au Sud de Bruxelles, mais on vous conseille quand même de ne pas le louper.

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De nombreux regards sont d’ores et déjà tournés vers le 10 décembre, date à laquelle nous arrivera Brabançonne. Comme Waste Land, il s’agit d’un exemple parfait de collaboration entre les deux communautés linguistiques principales du pays pour un film d’autant plus marquant qu’il est la première comédie musicale jamais imaginée en Belgique.

On y suivra le combat acharné que se livrent deux harmonies. L’une est flamande, l’autre wallonne et toutes deux revendiquent un titre européen. Si l’harmonie est dans les cuivres, elle ne règne pas entre les différents protagonistes. Le climat va encore s’envenimer quand le soliste wallon passe à l’ennemi.

Histoires d’amour, rancœurs, chansons populaires et… humour sont au programme de cette Brabançonne, orchestrée par Vincent Bal qui devrait être un énorme succès en Flandre, mais qu’on espère voir aussi décoller au Sud du Pays.
Avant-premières tapageuses, flash dans la capsule de novembre, interviews sur le site : Cinevox s’associera à cette sortie hors normes qui devrait surprendre.

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Au cœur de ce tourbillon, les spectateurs flamands seront également alléchés par la sortie de Violet (ce 29 octobre) et de Bowling Balls, le 17 décembre, mais déguster ces films au Sud du pays sera probablement assez galère. Guettez les programmes de notre partenaire Cinénews si vous êtes intéressés.

 

Les autres longs métrages belges déjà en boîte à l’heure qu’il est nous parviendront plus tard : Jacques a vu pourrait nous être servi frais en janvier, Tous les chats sont gris (la nuit), l’Année Prochaine et sans doute Sauvez Wendy nous arriveront plutôt au printemps.

Pour ce qui est des Chevaliers Blancs de Joachim Lafosse, de Bee Lucky de Philippe De Pierpont, Hors cadre de Guillaume Senez, Un homme à la mer de Géraldine Doignon, Seule comme une baignoire de Rachel Lang ou de Je suis mort, mais j’ai des amis, des frères Malandrin il faudra attendre l’échéance cannoise pour y voir plus clair.

 

 

 

Notons enfin que Melody de Bernard Bellefroid, doublement récompensé au FIFF namurois sortira le 8 mars… pour la journée de la femme. Un bel hommage à ses deux formidables actrices conjointement distinguées à Montréal lors du festival des films du monde en août dernier.

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Un mois plus tard, le 8 avril nous arrivera Black d’Adil El Arbi et Billal Fallah tandis que Belgica, le nouvel opus du réalisateur de The Broken Circle Breakdown est programmé sur les écrans belges pour le 14 octobre 2015. Ça sent l’ouverture gantoise, ça…

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