Matthias Schoenaerts :
L’armée des ombres

Que fait Matthias Schoenaerts entre deux longs métrages? Il tourne des courts ! Dood van een Schaduw (Mort d’une ombre) est un des derniers projets auquel il a participé. Et le moins qu’on puisse écrire est que ça donne très envie.

 

 

 

Tapi dans un monde souterrain, un homme étrange recueille les ombres des mourants. Pour l’aider à développer sa collection en éternelle croissance, il a recruté de la main-d’œuvre qui l’aide à traquer les humains sur le point de trépasser. Particularité de ces assistants zélés? Ils sont eux-mêmes décédés. En échange de l’accomplissement de cette sinistre tâche, ils espèrent recevoir une autre chance sur terre en échangeant leur propre ombre le moment venu. Mais pour cela, il leur faudra capturer 10.000 de ces ombres dans le monde réel à l’aide d’un appareil sophistiqué.

 

 

Nathan Rijckx est un de ces chasseurs. Il se trouve presque à la fin de ce long cycle, sur le point de revenir d’entre les morts. Décédé durant la Première Guerre, ce soldat belge espère profiter de cette deuxième chance pour gagner le cœur d’une merveilleuse jeune fille qu’il a aperçu furtivement au moment de sa mort. Depuis ce jour, jamais l’image de la belle n’a quitté son esprit.

 

 

Tout se complique le jour où il découvre, à l’occasion de son dernier voyage de collecte, que l’objet de tous ses désirs est amoureux de quelqu’un d’autre. Transi de jalousie, Nathan est confronté à un choix cornélien. Utilisera-t-il les forces du monde obscur d’où il vient pour éliminer son rival. Et dans ce cas, quelles seront les conséquences de son geste?

 

 

Sur ce pitch fort intrigant, Tom Van Avermaet a réalisé un nouveau court métrage qui le place d’ores et déjà en tête de liste des jeunes réalisateurs à suivre de près. Il s’agit de son deuxième projet après Droomtijd, déjà une œuvre de SF ambitieuse très différente de ce qui se tourne actuellement chez nous.

 

 

Dood van een Schaduw est une œuvre visuelle extravagante qui, comme son premier film, évoque Brazil ou Dark City. En soutenant ce projet par sa charismatique présence, Matthias Schoenaerts ne s’y est pas trompé: il braque les projecteurs sur un talent brut et lui assure un maximum de publicité (la preuve). Franchement, on a hâte d’en voir plus.

 

 

C’est la société liégeoise, Digital Graphics qui a effectué les effets spéciaux et le compositing de cette œuvre produite en Belgique par Serendipity (coproducteur du merveilleux Elle ne pleure pas elle chante)

 

 

Pour vous faire une idée de la claque que représente ce film, n’hésitez pas à visionner la bande-annonce qui se trouve ici

 

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