Ouverture du Be Film Festival
Torpedo en roue libre

Pour son ouverture dans le cadre prestigieux de la grande salle des Bozar, le Be Film festival avait choisi de mettre en avant un premier film : Torpedo de Matthieu Donck. Un pari, même si la présence à la production de Dominique Janne, un vieux routier; et de quelques acteurs fort connus, François Damiens en tête avait de quoi rassurer les sceptiques.

Et l’audace a payé : l’événement s’est terminé en triomphe. Car Torpedo est une merveille, un bijou!

 

 

Peut-on imaginer remplir la grande salle des Bozar pour la première (fut-elle mondiale) d’un premier film belge? Le Be Film Festival a tenté et relevé le défi. Le parterre et tous les balcons étaient pleins ce lundi pour découvrir Torpedo. Dans les travées on reconnaissait des tas d’acteurs : Jan Hammenecker, Christelle Cornil, Tania Garbarski et Charlie Dupont, Laurence Bibot, entre autres…

Après une courte présentation du festival, une partie de l’équipe du film déboule sur scène : Dominique Janne, Matthieu Donck, réalisateur, le jeune Cellois Cédric Constantin formidable petite bombe d’énergie, très drôle, et François Damiens. On sent le producteur très excité, Mathieu assez tendu et Cédric heureux d’être devant tout ce public, savoure l’instant. François Damiens, confiant, ne se dissimule pas derrière l’ironie pour exprimer son plaisir d’être là. Il sait sûrement que ce rôle est un cadeau et qu’il le transcende comme jamais.

 

Mathieu Donck nous avait parlé de quelques influences récentes : Juno, Little Miss Sunshine, les frères Coen… Il avait ajouté qu’il aimait le cinéma de Bouli Lanners et son ancien prof Benoit Mariage. Prenez ces cinq références, agitez bien et voilà, vous avez Torpedo. Enfin, non, pas vraiment, car Matthieu Donck a sa propre patte, un univers qui n’appartient qu’à lui, un sens du cadre hyper esthétique et un humour caustique, mais jamais dénué de tendresse. C’est d’ailleurs cette incroyable faculté de passer en deux secondes d’un gag (parfois trash, souvent absurde) à un moment d’émotion totalement inattendu qui est sans doute la plus grande réussite du film. Quelle maîtrise !

 

Le public ne s’y est pas trompé : découvrir Torpedo dans une salle aussi sublime, sentir les spectateurs vibrer à l’unisson, les entendre rire à gorge déployée (jouissif!), ou retenir leur souffle est une expérience à nulle autre pareil. Et si, quand le générique commence, les déluges d’applaudissements, francs, massifs, reconnaissants, ne vous font pas monter les larmes aux yeux, il est temps de prendre des vacances pour vous ressourcer l’esprit (voir ici).

Comme quelques photos sont toujours plus fortes qu’un long discours, voici un best of de la soirée, la première d’une série qui risque de marquer l’année…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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