Cinevox #45 – octobre 2015 – Moonwalkers

 

La capsule Cinevox de ce mois de novembre est un événement de dimension… nationale.

C’est en effet la toute première fois que, partout en Belgique, au Nord, au Sud ou à Bruxelles, TOUS les spectateurs qui fréquenteront les salles de cinéma pendant les quatre prochaines semaines découvriront une même capsule, articulée autour d’un thème alléchant : le cinéma belge, ses acteurs, ses réalisateurs s’ouvrent à l’international.

Un échange de talents (et de capitaux) qui offre une visibilité nouvelle à nos artistes.

 

Depuis une dizaine d’années, de nombreux films étrangers se tournent ici : merci les fonds régionaux et merci le tax shelter.

C’est le cas du film qui ouvre cette capsule : cette coproduction internationale ambitieuse a été mise en boîte en Belgique grâce à Nexus factory. Elle met aussi en lumière deux comédiens de chez nous qui y tiennent des rôles en vue : l’un est flamand, l’autre francophone et nous les avons rencontrés afin qu’ils nous parlent de cette expérience qui restera dans leur mémoire… et dans la nôtre.

Car Moonwalkers (c’est de ce film qu’il s’agit) est un voyage psychédélique jouissif, formidablement drôle, passionnant, original et surtout très maîtrisé jusque dans ses excès les plus débridés.

Le choc jubilatoire de Noël, qu’on se le dise.

S’il n’est pas inhabituel de voir certains de nos réalisateurs phares diriger des longs métrages français (Lucas Belvaux, Nabil Ben Yadir…), la tendance qui pousse les producteurs américains à faire appel à nos cinéastes pour mettre en scène outre-Atlantique est plus récente.

Alain Berliner avait certes réalisé Passion Of Mind là-bas en 2000, mais cette expérience ne figure pas au rang de ses meilleurs souvenirs. En 2014, Michael Roskam a ouvert une nouvelle voie en réussissant le pari de tourner son deuxième long aux États-Unis avec un casting essentiellement américain. Dans sa foulée, deux de nos visionnaires les plus singuliers se frottent aux exigences particulières de la production US.

Le premier a bouclé son tournage, le deuxième prépare le sien.

Ceux qui les suivront sont déjà connus : Robin Pront (D’Ardennen) mais également Adil El Arbi et Bilall Fallah sont désormais représentés par de grandes agences américaines.

Le tapageur duo a été remarqué à Toronto avec son deuxième long métrage qui arrive dans nos salles le 11 novembre.

Alerte ! Aux abris ! Black est un OVNI en marge de la production belge classique. Il devrait devenir un objet culte pour une jeune génération de cinéphages qui découvriront ainsi que chez nous aussi on tourne des films qui leur parlent et qui peuvent les captiver. C’est une excellente nouvelle !

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