Double Prix du Court Métrage pour « Don’t Rush » et « Back to 2069 » à Cinéma du Réel

Le festival Cinéma du Réel qui s’est tenu en ligne suite à l’annulation de la manifestation physique a décerné le Prix du Court Métrage conjointement à deux films belges.

L’édition 2020 du festival Cinéma du Réel, qui s’est tenue en ligne suite aux mesures prises par le gouvernement français en raison de l’épidémie du coronavirus, a décerné ce jeudi 26 mars son palmarès. Le Prix du Court Métrage a été attribué conjointement aux films belges Don’t Rush et Back to 2069 de Marcel Türkowsky et Elise Florenty.

Produits par la société de production Michigan Films, Don’t Rush et Back to 2069 forment un diptyque sur la jeunesse grecque contemporaine dans une Europe politiquement déchirée.

Back to 2069 parle d’un jeune Athénien exilé sur l’île aride et militarisée de Lemnos, et qui se retrouve au cœur de deux complots tragiques qui hantent le territoire : l’un du passé – la trahison de l’Argonaute Filoktitis, l’autre du futur – la guerre dystopique du jeu vidéo Altis.

Don’t Rush retrace l’itinéraire de trois jeunes hommes, deux frères et leur cousin, qui se réunissent une dense nuit d’été pour sentir l’ivresse d’une dizaine de chansons « Hasiklidika », ces chansons Rebetiko du début du XXème siècle qui vantent les effets du Haschich. Mais au delà des plaisirs des drogues, il est question ici d’amour, de joie et de tristesse, de recherche de liberté et d’engagement politique… Peu à peu la contre-culture d’hier, faîte de pauvreté et de violence, et bâtie sur les douleurs de l’exode et des réfugiés, réverbère celle d’aujourd’hui.

Le jury a déclaré: « Pour leur exploration joueuse de toutes les possibilités du réel et leur singularité visionnaire, que ce soit par le détournement d’un jeu vidéo ou l’exploration en vase clos du caractère profondément humain et subversif du rebetiko. Le jury considère ces deux films comme les deux faces d’une même monnaie, articulant les différentes strates politiques et esthétiques d’un même territoire. Le passé mythique, les journaux intimes, ainsi que la possibilité d’un ailleurs, sont ici convoqués de manière étonnante et audacieuse. Ces deux films constituent un diptyque brillant qui nous invite à réfléchir au langage cinématographique contemporain. »

Le festival Cinéma du Réel mêle documentaire, essai et expérimentation dans des sélections qui reflètent la diversité des genres et des formes d’approche cinématographiques du monde. Le festival met l’accent sur le patrimoine et la mémoire du genre, tout en les faisant dialoguer avec la création contemporaine.

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