Magritte d’honneur pour la Madone du cinéma, Monica Bellucci

Les Magritte du Cinéma viennent de dévoiler l’identité de leur 10e Magritte d’honneur, qui sera remis le 1er février prochain à l’actrice culte, Monica Bellucci. 

La plus francophone et francophile des actrices italiennes succède ainsi à Raoul Servais, Sandrine Bonnaire, André Dussollier, Vincent Lindon, Pierre Richard, Emir Kusturica, Costa-Gavras, Nathalie Baye et André Delvaux.

Après avoir débuté sa carrière sur les catwalks et dans de brèves mais intenses apparitions (notamment dans le Dracula de Coppola), elle se révèle en France en 1995 dans L’Appartement de Gilles Mimouni, qui lui vaudra une nomination aux César. Son itinéraire de cinéma est aussi riche qu’inattendu. De Cléopâtre à Perséphone, elle explore avec joie et curiosité autant d’univers de celluloïd qu’elle croise de cinéastes de talents, d’autant que les nombreuses langues qu’elle maitrise sont autant de passeports pour le cinéma mondial.

Actrice adulée mais inclassable, elle navigue de films d’auteur en blockbusters, de Gaspar Noé aux Wachowski, en passant par Alain Corneau, Bertrand Blier, Giuseppe Tornatore, Mel Gibson, Rebecca Miller, Spike Lee ou encore, la jeune réalisatrice italienne Alice Rohrwacher, qui en fait l’héroïne de ses délicates Merveilles, Grand Prix du Jury à Cannes en 2014.

L’année suivante, elle surprend en James Bond Lady dans 007 Spectre de Sam Mendes, dynamitant l’image de la représentation des femmes dans les films du célèbre espion britannique, qui se met soudain à fantasmer sur une femme de son âge. Miracle au pays des héros ! Monica Bellucci, la cinquantaine admirablement naturelle, continue à irradier les écrans de sa beauté de madone, tout en enrichissant toujours un peu plus son répertoire.

Elle joue pour Kusturica, Lelouch ou Bertrand Blier, fait confiance à de jeunes auteurs et autrices comme le québécois Guy Edoin, Alice Rohwacher, justement, ou bientôt la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania, dont elle vient de terminer L’Homme qui avait vendu sa peau aux côtés du comédien belge Koen De Bouw.

Elle multiplie les expériences, portée par son regard curieux et malicieux. Elle s’essaie à la télévision, notamment avec la saison 3 de Mozart in the Jungle, ou en proposant de savoureux caméos dans Platane d’Eric Judor, ou encore dans Dix pour cent, qui laissent entrevoir un potentiel comique, encore peu exploité. Fin 2019, elle montait pour la première fois sur les planches pour interpréter des morceaux choisis de la correspondance de Maria Callas.

Elle sera à l’honneur sur la scène du Square le 1er février prochain.

Copyright photo: Tom Volf

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