Olivier Van Hoofstadt, Rachel Lang, Banu Akseki et Sirot & Balboni soutenus par screen.brussels

La 9e session du fonds d’investissement régional screen.brussels vient d’annoncer ses résultats, l’occasion de saluer les retours d’Olivier Van Hoofstadt et de Bigfoot, le premier long de Banu Akseki, ou encore la première production long métrage à petit budget soutenue par le fonds, le projet du duo formé par Ann Sirot et Raphaël Balboni, Une vie démente.

Longs métrages de fiction

On l’attendait depuis fort longtemps (Go Fast en 2008), Olivier Van Hoofstadt, réalisateur culte de Dikkenek dont les répliques animent encore les fans du film, revient avec Lucky. Eprouvé par la mort de son 3ème chien, un beagle nommé « Lucky 3 », Willy, distributeur de prospectus depuis toujours, avec la complicité de son ami d’enfance Tony, endetté de naissance , « empruntent » un beagle dans une voiture qui s’avère être celle d’un policier, collègue de Caro (Florence Foresti), la terreur du commissariat. « Lucky 4 » devient alors le centre d’un imbroglio policier, à l’origine, comme dans Dikkenek, de rencontres délicisieusement improbables. Comédie 100% belge sur le sol français, le film rassemble un casting très populaire avec notamment Alban Ivanov (Le Grand bain, Le sens de la fête, La marche), Michaël Youn (Carbone, Vive la France, Iznogoud) et Florence Foresti (De plus belle, Astérix et la potion magique, Dikkenek), qui croiseront le comédien Yoann Blanc (La Trêve, Une part d’ombre, Un homme à la mer). Le film sera produit par La Compagnie Cinématographique.

La cinéaste Banu Akseki (Songes d’une femme de ménage, Thermes, Avant-terme) s’apprête quant à elle à lancer le tournage de son premier long métrage, Sans soleil, dont on reparlera bientôt. Alors que des éruptions solaires affectent la terre, Hugo, un adolescent adopté par un couple aisé voit surgir une femme ressemblant à sa mère biologique disparue dix ans plus tôt. Figure fantasmée, marginale, excessive, elle va bouleverser les fondements de sa personnalité. Au casting de ce film mêlant film d’auteur et de genre, on découvrira notamment le jeune comédien Louka Minnella (découvert dans La fille inconnue, vu récemment dans le court métrage Accord Parental de Benjamin Belloir) et la comédienne Sandrine Blancke (Toto le Héros, Sœur Sourire, La Trêve, No Fun). Le film est produit par Frakas. 

Le fonds soutient également Mon Légionnaire, le deuxième long métrage de Rachel Lang (Baden Baden), lauréat de la Fondation Gan, dont nous avons déjà eu l’occasion de vous parler à cette occasion, produit par Wrong Men, ainsi que Valses de Vienne, le nouveau film de Marc Fitoussi (Copacabana, Dix pour cent saison 3), avec Karin Viard et Yvan Attal, une production Scope Pictures.

Mais revenons sur Une vie démente, le projet d’Ann Sirot et Raphaël Balboni. Celui-ci fait partie des premiers projets sélectionnés par le Centre du Cinéma dans le cadre de sa nouvelle ligne de soutien aux productions légères. Suzanne, soixantenaire élégante et charismatique, est directrice d’un centre d’art contemporain à Bruxelles. Elle commence à dérailler, à voler des voitures, couper les cheveux des voisins dans leur sommeil… et son fils Alex comprend pourquoi : elle a contracté une maladie neurodégénérative fatale, la démence sémantique, qui atteint gravement son comportement. Les réalisateurs nous parlaient justement de ce projet il y a quelques mois, qui sera produit par Hélicotronc. 

Animation

Le fonds soutient également deux longs métrages d’animation, dont Bigfoot Superstar de Ben Stassen et Jérémie Degruson. Suite du premier opus Bigfoot Junior, ce long métrage d’animation nous replonge dans les aventures d’Adam, de sa mère Shelly, de son père Bigfoot… et de leur ribambelle d’animaux domestiques. Suite à une mystérieuse disparition, c’est toute la clique qui s’emballe dans une épopée hilarante et haute en couleur. Comme le précédent, le film est produit par nWave.

Documentaires

Enfin, screen.brussels apporte son soutien à trois documentaires, dont deux belges. Le Prix de la déraison est un film de la journaliste et réalisatrice Safia Kessas (Section professionnelle), produite par AT-prod. Sujet brûlant d’actualité, le documentaire suit le quotidien de Gaëlle, 29 ans. Elle fait partie de ceux que l’on appelle les ‘revenants’. De retour au pays après avoir rejoint l’État Islamique en 2015, elle perdu la garde de sa fille qu’elle avait emmenée dans son périple fou à Raqqa. Mais retisser des lien avec son enfant, après son périple et son passage en prison est un parcours qui est loin d’être aisé.

Petit samedi de Paloma Sermon Daï (Makenzie) suit le quotidien et les échappées de Damien Samedi, quarantenaire, toxicomane immuable, à la recherche perpétuelle d’argent, d’amour ou d’un grille-pain à revendre pour quelques sous.  Le documentaire sera produit par Michigan Films.

Le documentaire français Qu’est-ce que je fais là de Bertrand de Solliers produit par YC Aligator est également soutenu, ainsi que la série flamande Undercover réalisée par Peter Van Hees et Cecilia Verheyden produite par De Mensen et Les Gens.

 

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