Premières photos de « Mon Légionnaire » de Rachel Lang

On en sait enfin un peu plus sur le prochain film de la réalisatrice Rachel Lang, Mon Légionnaire, que l’on attendait avec impatience depuis la sortie en 2016 de Baden Baden
On savait que le film suivrait le quotidien de familles et de couples confrontés à la dure réalité de la Légion étrangère, à l’impact que cet engagement peut avoir sur les liens familiaux et amoureux. On connait désormais le (beau) casting du film.

 

Le film nous fait donc plonger à travers deux couples,  dans le quotidien de ces familles bouleversées par l’engagement des hommes au sein de la Légion Etrangère et  leurs départs en mission contre l’état islamique au Sahel. Ce sont ces couples qui intéressent particulièrement la cinéaste, dont le projet avait déjà fait parlé de lui après sa double sélection aux marchés de coproduction du festival de Rotterdam (Cinemart) et de la Berlinale (Coproduction Market)  Par ailleurs récipiendaire du prestigieux prix de la Fondation Gan, Rachel Lang déclarait à l’époque: La guerre est toujours la pire des solutions. Il n’y a pas de guerre « juste » ou de guerre « propre »… Il n’y a rien de normal dans le fait de devoir donner la mort sur ordre ou à être prêt au sacrifice de sa propre vie au combat.  Des hommes et des femmes ont pourtant fait ce choix. Des couples, des familles se sont construits dans ce contexte. Mon Légionnaire n’est pas un film de guerre, ni une glorification de l’institution militaire.  J’utilise l’arène de la Légion Étrangère pour faire éclore des problématiques de couples tendues par l’absence, la solitude et la mort. C’est à ces couples, à ces familles venues des quatre coins du globe qui se battent pour garder leur amour bien vivant, que je veux rendre hommage.

 

Mon-Legionnaire-Rachel-Lang©Chevaldeuxtrois_WrongMen

 

Jeune ukrainienne de 22 ans, Nika (Ina Marija Bartaité) rejoint en Corse, son petit ami Vlad (Aleksandr Kuznetsov), un jeune légionnaire venu lui aussi d’Ukraine pour s’engager au REP (Régiment Étranger Parachutiste). Vlad appartient depuis quatre ans à une section de 30 hommes placée récemment sous les ordres d’un jeune lieutenant français Maxime (Louis Garrel). Les règles de la Légion empêchent Nika de vivre avec Vlad dès son arrivée. Guidée par Céline (Camille Cottin) la femme de Maxime, une brillante avocate d’affaires et par Soumeya (Naydra Ayadi), l’épouse pétillante d’un Caporal-chef, Nika découvre l’île de beauté et le monde des épouses : un monde ultra hiérarchisé et codifié. Maxime et ses hommes sont régulièrement envoyés en mission au Sahel. Là-bas ils doivent faire face à de nombreux dangers et à un ennemi souvent invisible. Leurs vies et leurs certitudes sont en jeu.  En Corse, on saisit peu à peu au contact de Nika et de Céline la peur qu’éprouvent toutes ces femmes et les sacrifices consentis par toutes ces familles.

Dans le rôle des deux jeunes amoureux, on retrouve donc Aleksandr Kuznetsov, valeur montante du cinéma russe découvert durant le festival de Cannes 2018 dans Leto de Kirill Serebrennikov et plus récemment vu dans la série Netflix Better Than Us  et Ina Marija Bartaité, révélée par Peace to Us in Our Dreams de Sharunas Bartas. Face à eux, deux valeurs sûres du cinéma français et international, pour la première fois réunie devant la caméra Louis Garrel (Maxime)  et Camille Cottin (Céline). À l’affiche également  de Mon légionnaire  l’excellent Naydra Ayadi, vue récemment dans la série Paris etc de Zabou Breitman ou dans Sonar de Jean-Philippe Martin et aussi Jean Michelangeli le héros d’Une vie violente  de Thierry de Peretti

 

Rachel Lang s’était déjà intéressée à l’institution militaire dans son film de fin d’études de l’IAD, Pour toi je ferai bataille, l’histoire d’une jeune fille qui suite à un désastre amoureux trouvait un sens à ses errances en rejoignant l’armée de terre et en y trouvant de la joie et de la solidarité, sans pour autant hésiter à questionner la discipline et l’arbitraire. Baden Baden, son premier long métrage, débute sa carrière à la Berlinale en 2016 (Forum). Il a été projeté dans plus de 50 festivals internationaux et a été distribué dans 12 pays. Nommé pour le Magritte du Meilleur premier film en 2017, il a valu à son héroïne, la comédienne Salomé Richard le Magritte du Meilleur espoir féminin.

 

Pour Mon légionnaire le Belge Benoît Roland (Wrong Men) et le Français Jérémy Forni (Chevaldeuxtrois) ont fait équipe à la production. On croit savoir que la post production du film devrait être terminé au printemps 2020…

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