Au palmarès du FIFF :
Les Géants, L’Exercice de l’État
et JC comme Jésus Christ.

La cérémonie de clôture du FiFF a été à la hauteur de la semaine que nous avons vécue à Namur : classe et décontractée, généreuse et passionnante. Il faut avouer que les différents jurys ont bien fait les choses. Parfois, certains recherchent l’originalité à tout prix. Ici, tous les observateurs s’accordent à dire que la logique est respectée de bout en bout et que les œuvres les plus marquantes ont été mises en avant. Si certaines ont décroché plusieurs trophées, c’est tout simplement parce qu’elles ont dominé les débats. Évidemment, à ce petit jeu, il y a toujours des déçus, mais c’est le lot de toutes compétitions.

 

 

Le Bayard d’or du meilleur film a donc été décerné à Et maintenant on va où? de Nadine Labaki qui remporte aussi le Bayard d’interprétation féminine pour l’ensemble du casting et le prix du jury junior. Cela fait trois récompenses pour cette comédie acclamée dans la presse qui a illuminé cette belle semaine.

 

 

 

 

 

Monsieur Lazhar de Philippe Falardeau (Congorama) hérite du Prix spécial du jury et du prix du public du long-métrage fiction.

Le Prix Découverte a été remis à Roméo Onze, du Montréalais Ivan Grbovic tandis que le Bayard du meilleur court-métrage revenait à e Bayard du meilleur court-métrage revenait à Un mardi de Sabine El Chamaa et le prix du jury à Mokhtar de Halima Ouardiri, une coprod entre la Suisse, le Maroc et le Québec qui truste quatre prix. Allez, trois et demi…Ce qui est assez représentatif du nombre de films canadiens présentés à Namur. Et de leur qualité.

Quatre longs métrages belges étaient engagés dans la compétition du meilleur premier film, mais le prix a finalement été décerné à Louise Wimmer de Cyril Mennegun. On avoue que s’étant concentré sur les films belges, on n’a pas vu celui-là, mais une fois encore les observateurs neutres jugent la décision logique.

C’est néanmoins de cette catégorie que nous vient la première bonne nouvelle Cinevox de la soirée: encensé ici, parfois décrié, JC comme Jésus Christ de Jonathan Zaccaï a remporté le prix BeTV du meilleur long métrage belge. Une belle reconnaissance pour cette comédie débridée, totalement à la marge que nous avons vraiment appréciée.

 

 

Et puis, et puis, viennent les trois Bayard qui nous réjouissent tout particulièrement parce qu’ils attirent à nouveau le regard du public belge sur deux (co)productions qui sortent ces prochaines semaines sur nos écrans commerciaux.

 

 

Le Bayard du meilleur scénario va à Pierre Schoeller pour L’Exercice de l’État, une coproduction des Films du Fleuve (société des frères Dardenne) avec Olivier Gourmet.  Notons (nous publierons bientôt une interview qui l’explique), que le choix de l’acteur n’est nullement lié à la coproduction. C’est juste le contraire. Schoëller voulait Gourmet et les films du Fleuve sont légitimement intervenus dans le montage financier pour permettre à ce thriller politique de se tourner. Nous l’avons déjà écrit: L’Exercice de l’État excelle sur trois tableaux: le casting, la mise en scène et… le scénario. Bien vu, donc !

 

 

Et puis, bien sûr, l’essentiel de notre bonheur, on le doit à Bouli Lanners. Les Géants, qu’il nous a offerts avec talent et malice remporte deux récompenses : le Bayard de la meilleure photographie pour Jean-Paul De Zaeytijd et celui du meilleur comédien octroyé collectivement à Zacharie Chasseriaud (absent hier), Martin Nissen et Paul Bartel. La photo c’est évidemment ce qui saute aux yeux (pléonasme) lorsqu’on découvre le film. Elle est magnifique, transforme le réel en rêve éveillé. Quant aux trois jeunes qui portent le film, ils sont naturellement fabuleux. Leur connivence et leur spontanéité (Bouli nous explique son travail dans une interview à paraître sous peu) sont l’essence même de ce film formidable.

Deux prix à Cannes, deux à Namur : quel bonheur pour Bouli qui voit son talent reconnu un peu partout. Normal:  Les Géants a beau avoir été tourné en Belgique et au Luxembourg, il est totalement universel, drôle et émouvant.

À cinq jours de la sortie en salles, cette double récompense est formidable

 

 

Voir aussi notre article et les photos consacrés aux lauréats belges du Festival

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