Welcome to the Machins !

Vous étiez au courant? Samedi, devant les caméras de BeTV, seront remis les deuxièmes Magritte du cinéma belge. Mais savez-vous que la veille, servis comme des zakouski goûteux dans un grand pain-surprise, un groupuscule terroriste fan de cinéma belge distibuera ses Machins. Des trucs bazars un peu délirants et fort secrets. Mais, attention les curieux ! Cinevox a obtenu quelques exclusives révélations que nous partageons bien volontiers dans cet article.

 

No contest, we’re the best (d’après Sharko) : oui, la Belgique est le pays de la dérision. Et c’est très bien ainsi. Tout le monde vous dira qu’il fait bon tourner ici. Les acteurs français nous l’avouent à chaque fois que nous les rencontrons sur les plateaux : les Belges sont conviviaux et drôles. « De vrais gamins », nous a même confié Zaccharie Chasseriaud du haut de ses 15 ans lorsque nous l’avons interviewé sur le tournage de Quartier Libre de Frédéric Fonteyne.

Même s’ils s’étaient ouvertement inspiré de modèles qui fonctionnent à l’étranger, les Magritte n’ont pas montré autre chose : en récompensant les artisans du cinéma belge, on n’a oublié ni la chaleur ni l’humour, ni le décalage. Il y avait du bonheur ce soir-là. Et aussi beaucoup de sourires.

 

Pour compléter le spectacle, amorcer la pompe à bière sans laquelle le cinéma belge ne serait pas tout à fait ce qu’il est, Bruxelles accueille cette année les Machins. La cérémonie se tiendra la veille de celle des Magritte et on risque de s’y amuser beaucoup.

 

Les Machins? Ni un contrepied, ni une raillerie féroce comme ont voulu l’imaginer certains. Ni une parodie. Il est vrai qu’il est sans doute un peu tôt pour déjà tailler un costard à une manifestation qui fait de son mieux pour fédérer les forces vives du cinéma de chez nous et mettre en valeur ses talents. Les Machins sont donc autre chose: un tour de chauffe non officiel, une before party qui pourrait virer à la party tout court, mais cela est une autre paire de manches.

 

 

Vendredi3 février, les petits prix du cinéma belge, seront attribués « dans la plus grande partialité par une académie absolument arbitraire ». L’entrée à l’évènement est gratuite et libre. Cette année au moins, car en cas de succès, il faudra bien filtrer. La cérémonie débutera vers 21h au cercle des grands voyageurs, 18 rue des grands carmes, en plein cœur de Bruxelles. Elle sera conduite par l’hyper sympathique Catherine Detry (photo) et suivie d’une soirée (on cite) « globalement dansante, animée par des DJs qui se produiront pour la première fois en Belgique. Ou ailleurs. »

Il y aura à boire et à manger. Enfin, surtout à boire, précisent les organisateurs qui vous engagent à manger avant.

 

Comme toutes les cérémonies du même genre, les Machins seront basés sur une remise de prix. Pas aux vedettes de notre cinéma, mais aux troisièmes rôles, aux petites mains, à ceux qui s’agitent en coulisse. Riche idée. Le tout servi avec un humour très belgo-belge et huit glaçons. Jusqu’ici, on ne savait rien de ces récompenses. Les organisateurs non plus à ce qu’il semble.

Mais voilà que mardi soir, après moult sollicitations et pressions diverses, nous avons reçu sous pli scellé, distribué par porteur SM armé d’un martinet aux fines lamelles de cuivre un courrier anonyme reprenant une courte liste de quatre catégories qui seront mises à l’honneur vendredi. Ça s’appelle du scoop ça, messieurs dames.

 

 

On aura donc droit au « Machin de l’assistant de prod le plus endurant », une première mondiale: Les machins sont officiellement les premiers Awards à remettre un prix à des subalternes.

 

L’objet réel du « Machin du Service Public », aussi connu sous le nom du Machin du film du dimanche soir, reste un grand mystère. Heu, ça fait un bail qu’il n’y a plus de film le dimanche soir, non?

 

Viendra ensuite le « Le Love Machin ». On avoue avoir déjà un faible pour celui-là même si les organisateurs laissent « à notre imagination à n’en pas douter fertile le soin de deviner ce que peut bien être le Love Machin. » Et notre imagination de divaguer dangereusement.

 

Enfin, on aura droit au « Machin Standards & Poors de la Crise » : oui, les Machins hument l’air du temps. Celui-ci étant globalement à la morosité, nous souhaitons saluer le travail de ces cinéastes qui ont su intégrer à leur œuvre la baisse de notre pouvoir d’achat.

 

Dans la salle, vendredi, il y aura des acteurs, des producteurs, des journalistes aussi. Et Cinevox bien sûr qui vous offrira des photos de la cérémonie dès samedi. Hé oui. Mais n’oubliez pas que nous êtes TOUS conviés à l’évènement et que c’est gratuit. Alors, pourquoi vous priver du plaisir de vivre en direct ce petit délire bien belge? Hein? Pourquoi?

 

PS. La vidéo de présentation est visible ICI

Check Also

Chantal Akerman: Travelling

Ce 15 mars débute à Bruxelles une spectaculaire exposition doublée d’une rétrospective consacrée à Chantal …